dimanche 29 novembre 2009

L'avortement : de l'irresponsabilité grandissante.

Conçu comme un progrès pour la liberté des femmes, l'avortement a, après avoir été l'objet d'un débat sans pitié en partie causé par les passions des protagonistes (on est tenté de dire « des belligérants »), progressivement été accepté par une grande partie des français. Droit des femmes nous a-t-on dit. Ce débat nous paraît néanmoins légitime tant il touchait à une question essentielle qu'est la vie. Quoi qu'il en soit, petit à petit, la garantie de l'avortement en France est devenue comme un droit inaliénable qui appartient à la femme. Le débat a été de plus en plus occulté au point qu'aujourd'hui, il est de plus en plus difficile de critiquer cette liberté sans être désigné de « macho » si l'on est un homme, de soumise si l'on est une femme et qualifié de réactionnaire voire de fasciste par la plupart des organisations féministes. Liberté indiscutable nous a-t-on expliqué.

À la rigueur, cela n'eût pas été grave si l'avortement était conçu comme une liberté qui doit être utilisée modérément, à savoir uniquement dans des situations remarquables (viol, situation extrêmement précaire, vie de la mère en danger etc.). La libéralisation de l'avortement, cependant, a eu une autre conséquence : aujourd'hui, c'est plus de 200 000 avortements qui sont effectués chaque année (INSEE). Cette liberté est manifestement utilisée abusivement ; l'irresponsabilité domine de plus en plus l'esprit des femmes, mais aussi celui des hommes approbateurs. Je dis des femmes pour simplifier, mais je n'accuse pas elles particulièrement : la pensée dominante, dans son ensemble est coupable. Je ne veux pas m'égarer mais la pensée qui consiste en la sacralisation de droits égoïstes (« le droit de disposer son corps ») impose presque à une femme qui ne voulait pas de cet enfant... de s'en débarrasser.

Le pire c'est qu'on ne peut pas dire que nous sommes en manque au niveau des moyens contraceptifs. Tant matériellement qu'au niveau de l'information.

Ce n'est pas être un intégriste religieux que de vouloir défendre la vie. Le fœtus, c'est la graine de la vie, qu'on le veuille ou non. Des enfants en résulteront. Et nous pleurons sur les morts de ce monde; a fortiori si ce sont des enfants.

C'est pourquoi l'avortement doit être une liberté utilisée de manière extrêmement responsable, et si cela n'est pas possible, il me paraît normal de poser, dans ce cas, des restrictions légales.

On pourra m'expliquer que le fœtus n'est pas la vie et que l'avortement n'est la même chose que tuer une personne. Comment résoudre cette question ? Le fœtus, n'est pas a proprement dit un homme ou une femme. Au départ, c'est même juste un amas de cellules. Mais cet amas de cellules, contrairement à d'autres, engendre, sauf problème (l'horreur de la fausse couche par exemple), la vie humaine. Ce n'est pas rien.

Sylvain.

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dimanche 15 novembre 2009

Le dogme de la femme libérée

L’expression « femme au foyer » renvoie, dans la conscience collective à une image aussi archaïque qu’anachronique, d’un sexe féminin soumis, voire exploité par des hommes phallocrates et misogynes. De nombreuses analyses historiques montrent qu’il n’en est rien, et que l’histoire des relations homme-femme est plus complexe, plus riche, et surtout bien plus belle que ce que l’on nous prétend. (Pensons par exemple à l’émouvante courtoisie médiévale, ou à l’ascendant de la paysanne sur son mari, que l’on retrouve retranscrit avec humour dans les contes de Perrault) C’est pour cette raison que l’expression « femme libérée » me semble bien méprisante. Méprisante à l’égard des générations de femmes qui ont précédé le féminisme, méprisante à l’égard des femmes au foyer.

Le féminisme a engendré une avancée sociale, dans la mesure où il a permis à la femme le « choix », la possibilité de diriger davantage sa destinée. Tout du moins fictivement. Pour le libéralisme, c’est une transformation particulièrement rentable que celle de la mère au foyer (Qui achète avant tout pour le foyer familial) en femme « libérée »...Economiquement ! (Qui achète avant tout, ou tout du moins beaucoup plus pour elle-même.) En effet, une femme qui travaille, c’est aussi un salaire supplémentaire, qui permet donc de consommer davantage. N’est ce pas cette chère Simone qui a affirmé que la femme au foyer n’est pas « économiquement productive »?

De plus, là où le féminisme a particulièrement péché, c’est par sa vocation universaliste. Un mal-être touchant une certaine catégorie sociale de femme, (La bourgeoisie, pour ne pas la citer) laquelle s’est empressée, faisant le lit du libéralisme économique, d’ériger ses aspirations « indépendantistes » en revendications unanimement partagée par le sexe féminin. (En ce qui concerne Simone de Beauvoir, c’est une frustration qui la guide : son père souhaitant un garçon, elle n’aura cesse de se le reprocher, et de haïr son corps et sa condition...Elle le dit elle-même.)

Par la suite, pour asseoir la doctrine féministe, il a fallu donner une image désuète du modèle combattu : celui de la femme au foyer. Anciennement, on aimait la femme, on la vénérait même parfois pour son rôle le plus sublime : celui de donner la vie. A présent on assiste à un divorce forcé entre la mère et la femme. Nombreux sont les magasines féminins qui, pour aborder la sexualité explique à la lectrice qu’elle est une mère, mais qu’elle est « avant tout » une femme. Ce divorce se retrouve bien sûr dans les faits : il est difficile d’être une femme dynamique, épanouie professionnellement, mais aussi une bonne mère.

Bien sûr qu’il est important qu’une femme puisse faire un choix de vie. Mais pourquoi imposer avec un tel mépris, une telle condescendance un modèle prétendument idéal, et pourquoi censurer avec autant de véhémence ceux ou celles qui s’interrogent sur sa pertinence ?

Laurent.


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dimanche 1 novembre 2009

Les Verts : sous la plage, les pavés.

Aux élections européennes de juin 2009, les Verts ont obtenu un très bon résultat (à nuancer, par l'abstention record qui réduit en grande partie la portée de cette élection). Après le film « Home », et divers indices, on sentait cette montée depuis un moment. Daniel Cohn-Bendit, en grande forme, s'autorise à traiter Bayrou de minable et jouer avec ses nerfs (ce qui ne lui a pas semblé être très préjudiciable). Quand le résultat tombe, cela reste tout de même surprenant. « DCB » bat même Harlem Désir, grand prophète de l'anti-racisme, en Ile-de-France. On a, ensuite, beaucoup parlé dans les médias de la montée de la préoccupation écologique, et que le résultat des Verts montrait que les Français attachaient une importance de plus en plus grande à l'écologie.

Par cela, les médias contribuent à nous faire avaler que les Verts constituent un parti dont la seule préoccupation se trouve dans l'écologie. Il s'agit de rétablir une vérité trop oubliée par les électeurs des Verts. Si l'écologie est une question de très haute importance, qu'il est légitime de vouloir, dans une certaine mesure, défendre l'idée de respect de « notre » Terre, les électeurs ne doivent pas être aveuglés par cela. Les Verts ont, en effet, une idéologie politique bien développée (qu'elle soit bonne ou pas, ce n'est pas notre propos ici) que beaucoup ignorent.

En effet, si d'abord, les Verts sont proches du Parti socialiste, ce n'est pas un hasard. Ce n'est pas aussi lié au fait que la défense de l'écologie implique nécessairement un rapprochement avec ce parti. Ensuite, prenons un exemple : N. Mamère est favorable à la légalisation du mariage homosexuel. Est-ce de l'écologie ? Dans le même sens, « DCB », est, selon son propre discours, un libertaire. Et, cela implique de nombreuses conséquences politiques : anti-étatisme, anti-nationalisme, anti-autoritarisme (« Il est interdit d'interdire ») etc.

On peut être en accord avec cette philosophie et le vote « Vert » devient alors logique. Mais de nombreuses personnes ne le sont pas, et votent « Vert » car ils accordent une place importante à l'écologie. Mais cela est un piège, car ce n'est pas un parti apolitique. En fait, les « Verts » sont un parti comme les autres : ils ont une idéologie politique, et une place importante est faite à la question écologique dans leur programme. C'est effectivement le cas de tous les partis politiques majeurs. La seule différence, c'est que les « Verts » ne mettent que cela en avant... Par opportunisme bien sûr. Et, par cela, ils trompent volontairement de nombreuses personnes; le résultat, finalement, ne surprend plus. Sous l'apparence d'un discours semblable à une plage naturelle et écologique, des revendications insoupçonnées, mais fortes et porteuses en revendication.

Sylvain.

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