dimanche 24 janvier 2010

La mort d'un homme; la fin d'un clivage : Hommage à la Nation !


C'est l'histoire d'une imposture.

Le clivage gauche / droite est historiquement celui qui a le plus marqué l'histoire de la France, et il est considéré par une grande partie de la population comme le clivage le plus pertinent toujours aujourd'hui. Bien que la révolution et la contre-révolution, la pensée progressiste et la pensée réactionnaire, aient structuré à de nombreux égards la vie politique de la France, aujourd'hui, ce n'est – malheureusement – plus le cas.

« La vie politique d’aujourd’hui, c’est comme un match de foot où les deux équipes jouent mais où le ballon a disparu, détenu par les autres puissances, celles de l’argent qui gouvernent en cachette » disait feu Séguin – paix à son âme. Je vois tout de suite les gauchistes et autres bien-pensants se rallier à ce magnifique propos. Et pourtant...

Et pourtant, Séguin, à mon sens, vise, entre autres, les « idiots utiles » (E. Zemmour) et le « bras armé » (L. Ferry) du capitalisme : ces gens qui votent Verts, PS, ou LCR. Eh oui, le clivage gauche / droite n'est plus, il n'est pas là où on nous le montre : entre Aubry et Sarkozy. Autrement dit, entre Pascal Lamy, ce socialiste, et Sarkozy. La vie politique n'est qu'un jeu pathétique, une triste comédie (une ridicule tragédie...) où ces comédiens se « disputent » alors qu'en vérité, ils savent que le ballon est entre les mains de la Commission européenne. Tartuffes ! pour reprendre cette expression chère à Laurent.
Leur victoire, c'est le Traité de Maastricht : l'Union Européenne qu'ils ont voulue, contre laquelle Séguin s'est tant battu, triompha. Le débat télévisé Mitterrand / Séguin était un vrai débat. Il confrontait deux idéologies opposées : le transnationalisme, l'internationalisme et le libéralisme contre le patriotisme, le souverainisme et le juste protectionnisme.

Nous y voilà. Résumons : le clivage représenté dans les médias, en bref entre le PS et l'UMP, n'existe pas car « la droite et la gauche ont le même grossiste. C'est pour ça qu'ils vendent le même produit. » (Encore Séguin). Concluons : Le vrai clivage de notre temps, le plus pertinent, réside entre ceux qui s'attachent à la Nation (qu'ils soient de -la vraie- gauche ou de -la vraie- droite) et les internationalistes « libéraux-libertaires ». Et le mensonge qui consiste à nous faire croire que les « libertaires » s'opposent aux « libéraux » n'est qu'une illusion pour nous détourner le regard; pour nous faire croire que nous avons une alternative car nous sommes en démocratie paraît-il.

Quand le « Nationalistes de tous les pays, unissez-vous » d'Alain Soral résume la volonté d'un homme défunt. Unissons-nous contre ce mensonge et ces tartuffes !

Sylvain

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dimanche 10 janvier 2010

Pourquoi veulent-ils tuer l'école : histoire de la (vraie) fin du monde.


L’école est un lieu d’apprentissage. Cette petite phrase toute simple, et que personne ne saurait décemment contester, ne correspond plus de nos jours qu’au lointain souvenir de ce qu’était l’Instruction Publique, et qui est devenue l’Education Nationale. Jean-Paul Brighelli, dans son excellent livre La Fabrique du Crétin nous peint un bien triste tableau : le niveau scolaire national, nivelé vers le bas tend vers le pathétique. En voulant réduire les inégalités, et éradiquer « l’injuste » élitisme au nom de la démocratisation, on n’a non seulement pas réduit le problème de l’accès aux plus hautes fonctions des jeunes issus des milieux les plus défavorisés (au contraire, le pourcentage de ce type d’élèves dans les grandes école a beaucoup diminué) mais on a davantage creusé le fossé existant entre les fils de nantis, élèves des meilleurs lycées parisiens, et ceux à qui en ZEP, on fait étudier du Beigbeder...

Mais la baisse du niveau scolaire n’est pas seule cause de l’hécatombe intellectuelle qu’est devenue la France. On a transformé un lieu d’apprentissage, en un lieu de socialisation, d’éducation, et même de flirt, en instaurant la mixité des classes. Comment ne pas avoir l’air vaguement idiot en proposant ensuite d’installer des distributeurs de préservatifs dans les lycées, en organisant des journées de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles ? Ou en proposant un Pass contraception ? « Dieu rit de ceux qui déplorent les effets des causes qu’ils chérissent... »

Si l’on charge l’école de l’éducation, en plus de l’enseignement, c’est parce qu’on a provoqué l’implosion de la famille en soutenant la généralisation du divorce, en contestant l’autorité du père, en remettant en cause le rôle de l’autorité parentale par l’assistanat public, en admettant l’émancipation du mineur, le tout sur un fond de libéralisme social, masquant mal les intérêts économiques en jeu. Pour éviter que nos charmantes têtes blondes (!) en mal d’identité ne se perdent, et pour pallier la violence croissante des banlieues, il fallait former les professeurs à éduquer, il fallait leur apprendre la pédagogie. Mais apprendre la pédagogie aux professeurs, c’était aussi négliger leur formation théorique, et enjoindre les parents à se dessaisir encore davantage de leur rôle éducatif, et à se reposer doublement sur les biens frêles épaules des professeurs qui ne sont formés...Qu’à moitié.

On assiste à un invraisemblable échange de prisonniers : l’Etat, grâce aux assistants sociaux s’immisce dans une vie familiale qu’il s’efforce de normaliser après l’avoir atomisée, alors que les parents violent le sanctuaire de l’instruction qu’est l’Ecole, où ils n’ont pas leur place. Dans ce jeu de dupes, personne ne sait où est sa place, et notre système engendre des générations de paumés narcissiques (à qui on apprend qu’il faut avant tout s’exprimer, et que toutes les opinions se valent), incultes et déprimés, peinant à trouver un sens à leur vie, et engraissant les entreprises pharmaceutique en carburant aux antidépresseurs.

Pour reprendre Eric Zemmour, posons-nous non pas la question de savoir quel monde nous allons laisser à nos enfants, mais quels enfants nous allons laisser au monde...

Laurent.

***

« Nous avons gagné culturellement et socialement, mais nous avons perdu politiquement » proclame Daniel Cohn-Bendit. Malheureusement, je me résigne à avouer qu'il a raison.
« Pour nous, l’homme était forcément bon » continue-t-il... Forcément, l'enfant l'est d'autant plus : c'est la victoire d'Emile de Rousseau; c'est l'enfant-roi, avant même l'individu-roi. Comme le montre Laurent, on jette l'instituteur, transmetteur du savoir, comme on jette le Père.
Si l'on ose penser autrement, c'est l'opprobre, car l'autorité, c'est le fascisme, c'est la négation de la liberté. C'est d'ailleurs à cet opprobre qu'on reconnaît les legs de Mai 68 : « Touche pas à ma liberté » (de consommateur individualiste, oublient-ils de préciser, ces soixante-huitards).

J'ai du mal à comprendre. Pourtant, je ne fus pas un enfant sage : j'étais même un de ces cons qui croyaient bon de répondre à ses instituteurs. Mais, je n'arrive pas à concevoir que la liberté, comme le pense Mai 68, c'est savoir consommer sans réfléchir, assouvir ses désirs sans comprendre. On ne peut pas s'étonner après que les grands capitalistes apprécient ces Cohn-Bendit, ces Besançenot...

Sylvain.

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