dimanche 18 avril 2010

De l’excuse de la pauvreté et du vivre ensemble : le « Neuf Trois » comme révélateur des escroqueries idéologiques.

Suite à l’affaire Zemmour (Du réflexe pavlovien...), d’aucuns dans les médias ont finalement admis que le constat du journaliste était avéré. C’eût été d’un ridicule incommensurable aux yeux des français que de persister dans le sens contraire. Il fallait alors que les tenants de la bien-pensance trouvassent un autre moyen de critiquer le journaliste du Figaro (ce qui n’est pas, en soi, une mauvaise chose).
Prenons l’exemple de Caroline Fourest, égérie du féminisme stupide et castrateur, mais aussi journaliste politique plutôt ridicule. Dans un article paru dans Le Monde le 23 mars dernier, elle répondit, péremptoire, que « oui, Eric Zemmour, la plupart des petits trafiquants sont noirs et arabes. Non pas parce que le fait d'être noir ou arabe mène naturellement ou culturellement au trafic. Mais parce qu'on a beaucoup plus de chance de devenir dealer de shit que journaliste quand on naît dans des familles pauvres ne misant pas sur la culture ».
Ainsi a-t-elle eu l’honnêteté d’approuver le constat de Zemmour, fût-il expliqué différemment; au moins a-t-elle le mérite d’expliquer son point de vue. (Passons sur le ton arrogant de l’article, sur lequel on pourrait admettre qu’il est de bonne guerre, et mettons de côté le fait que la journaliste prend vraiment son confrère pour un con.)

Pour autant, il me semble nécessaire de répondre à cette argumentation qui est selon moi sans attache sur la réalité; une argumentation fallacieuse, si ce n’est scandaleuse.

Expliquer que la pauvreté engendre irrémédiablement de la délinquance est une escroquerie totale. Qu’elle puisse créer de la violence, l’on est d’accord. Mais les canuts lyonnais ne cassèrent pas volontairement les maisons des français modestes; ils n’avaient pas le RMI et la sécurité sociale en cas de chômage; ils n’avaient pas la quasi-garantie d’une « habitation à loyer modéré ». Alors tonner qu’il faille excuser ces jeunes de brûler les voitures de leurs voisins, c’est assumer sa participation à la culture de l’impunité, de l’irresponsabilité et du pardon perpétuel. C’est surtout contribuer à pérenniser cette situation intenable, qui ne se résout partiellement que par la résignation de ces gens qui fuient la banlieue « chaude ».

Pendant ce temps là, rue Solférino, on scande le « vivre ensemble ».

Raufer explique très bien que, de surcroît, la « Seine Saint-Denis » n’est pas, comme le croient de nombreuses personnes, le département le plus pauvre de la France : citons la Creuse ou le Pas-de-Calais par exemple. Rappelons que, paradoxalement, ces départements ne préoccupent guère les hommes politiques, au contraire de la Seine Saint-Denis auquel on attribue un « plan banlieue » (comprendre la réparation des infrastructures financées par le précédent plan banlieue) à échéance régulière. Et cela, sans résultats concrets. Sans aucune réussite, en réalité. Je me souviens encore des photos de Fadela Amara qui vantait son nouveau plan banlieue, et dans lesquelles on voyait un beau parc avec un joli toboggan pour les enfants. Ah ! si le monde était aussi simple. Quelque temps (parcs) plus tard, un cocktail molotov éclata sur un bus de quartier. Qu’on n’aille pas nous affirmer que ce service public et les gens qui étaient dedans le méritaient ! (Déjà que certains le disent à demi-mot à propos des policiers…)

Mais j’oubliais sûrement que l’on peut voir le verre d’eau du côté plein : un feu de camp, c’est sympa, c’est joli, ça réchauffe ! Avoir peur, ça c’est illégitime, comme on l’entend dans cette même rue du 7ème arrondissement de Paris.

Enfin, soutenons que l’excuse de la pauvreté est d’autant plus comique que les policiers ont retrouvé un million d’euros en liquide, résultant bien évidemment du trafic de drogue, à Tremblay-en-France. Mais soyons bons et excluons cet argument. (En ce sens que mon article répond aux gens qui raisonnent comme Fourest, celle-ci partant du principe que ces « jeunes » n’auraient réellement pas de moyens, ce qui est donc déjà en soi discutable, mais passons.)


La pauvreté a fait naître des consciences de classe solidaires et respectables (notons que, ce n’est pas une surprise, je ne suis pas communiste). La culture de l’impunité, théorisée et appliquée par le gauchisme attardé de Mai 68, est le cadre idéologique de la bêtise de ces gens qui brûlent la voiture de leurs voisins au moins aussi pauvres qu’eux. Elle justifie, au motif de la pauvreté, toute délinquance, comme par exemple le trafic de drogue (Augustin Legrand l’explique fort comiquement : « si j’étais à leur place, je ferais sûrement la même chose »). Mais ce n’est pas tout. Fourest n’évoque que, en bonne bourdieusienne qu’elle est, des causes sociales; or, celles-ci ont montré leurs limites comme je l’explique.
En fait, outre ce cadre idéologique, il y a aussi et surtout un problème lié à l’immigration non contrôlée. J’anticipe tout de suite : je ne dis pas que le fait d’être noir ou arabe conditionne à la délinquance (Zemmour non plus d’ailleurs). Je n’affirme pas non plus que les injustices sociales n’existent pas. Mais l’on ne peut nier, sauf à vouloir balayer toute réalité, l’influence de facteurs culturels et historiques; identitaires. Je prendrais un seul exemple, idéal-typique si j’ose dire : le drapeau algérien calqué sur la carte française, n’est-ce pas l’illustration d’une volonté de colonisation à l’envers ? Peut-on nier que ces jeunes qui arborent le tee-shirt flanqué de ce montage ne se prennent pas pour leurs parents, contre l’oppresseur impérialiste et colonisateur français ? Eux-mêmes le disent, qu’on le regrette ou non. La culpabilisation de la France, autre élément du cadre conceptuel conçu entre autres par Mai 68, nous impose de se soumettre à leur sentiment de révolte. Mais comme se questionne intelligemment Jean-Marie Le Pen, si jamais il devrait y avoir une guerre entre la France et l’Algérie, pour quel pays ces jeunes prendront-ils les armes ?

On excuse tout par la pauvreté, on ferme les yeux sur les phénomènes identitaires et pourtant… La banlieue se désintègre; la guerre civile, malheureusement, n’est pas si éloignée; le vivre-ensemble par le multiculturalisme de Mme Aubry n’est pas et ne sera pas, car il ne peut être.

Sylvain.

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dimanche 4 avril 2010

Tremblez en France.

Il est toujours assez divertissant de constater avec quelle cruauté la réalité finit toujours par s’imposer à ceux qui cherchent à l’occulter.

Souvenons-nous : il y a quelque temps le journaliste Eric Zemmour était la cible de la vindicte des hérauts de l’antiracisme (voir à ce sujet notre précédent article : Du réflexe pavlovien illustré par l'affaire Zemmour), qui nous ont martelé qu’affirmer que la plupart des délinquants « sont noirs et arabes » est hautement répréhensible, car raciste. L’antiracisme, cause de rechange après la chute du communisme pour intellectuels en manque de supplément d’âme (citons au passage Alain Finkielkraut « L’antiracisme est le communisme du XXIème siècle »), est fondamentalement nocif, dans la mesure où il tend à nier de graves problèmes sociaux, sous prétexte de ne « discriminer » personne. Or, ce n’est pas en ignorant des problèmes qu’on les règle, bien au contraire : cela tend parfois à les aggraver.

Cette semaine à Tremblay-en-France, en Seine Saint-Denis, deux autobus ont été pris d’assaut par des délinquants. Ce ne sont pas les premiers, ni les derniers. Pourtant, si l’on écoute les discours pontifiants de nos amis antiracistes, il est démagogique (et parfois raciste) de mettre l’accent sur l’insécurité qui règne en France. Mais cette insécurité existe, et elle empirera si on continue de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de se taire. « Et il ne faut pas surtout faire des objections avec les diverses pièces de son ignorance », dirait Stendhal ; une grande partie de ceux qui soutiennent le caractère artefactuel de la sur-déliquance en banlieue n’y connaissent rien, et se contentent parfois de projeter leurs fantasmes sur les cités. Les femmes y admirent les mauvais garçons bronzés et virils qui leurs semblent nettement plus attirants que les loques et les fiottes qui les entourent, alors que les hommes éprouvent une nostalgie de leur virilité perdue (ou volée !), chez ces jeunes résolument mâles, parfois jusqu’à la caricature, qui n’ont de cesse de rappeler aux bobos à quel point ils sont devenus des lopettes.

Il suffit cependant de s’adresser aux gens qui habitent, ou qui travaillent sur place, issus ou non de l’immigration, qui en ont marre de trembler lorsqu’ils rentrent un peu tard, et que des délinquants donnent une mauvaise image des immigrés qui souhaitent s’assimiler, pour comprendre que la réalité est toute autre, et qu’il faut prendre le problèmes à bras le corps, afin de les régler. Mais réjouissons-nous ; l’affaire Zemmour, et les fréquents événements de Seine Saint-Denis ont permis de fragiliser le masque d’argile de l’antiracisme ; à gauche comme à droite, on ne peut plus ignorer les faits, et si on se bat toujours sur les causes de cette délinquance en banlieue (qui a mon avis, sont loin d’être uniquement économique, mais aussi sociales, historiques et culturelles etc.), on est d’accord sur le fait qu’il y a une situation intenable, qui ne peut plus durer.

Mais n’est-ce pas un peu tard ?

Laurent.

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« Celui qui fait preuve de miséricorde envers le cruel se conduira bientôt avec cruauté avec le miséricordieux ». Tirée du Talmud, cette sentence, citée par Zemmour dans son – tristement réaliste – roman Petit Frère, est d’une implacable actualité.

S’il est de notoriété publique que les plus pauvres sont les premières victimes de la délinquance, cela n’empêche pas que les votants du Front National soient fustigés et méprisés.

Voyons ! il ne faut pas manipuler la peur des gens… votez PS ou UMP et patientez; 20 ans de peur quotidienne, ce n’est rien. Ce ne sont que des causes sociales, un plan banlieue fera bientôt ses preuves, il ne faut pas s’inquiéter !

Quant aux pauvres qui ne sont pas délinquants, ils ne méritent aucune attention.

Sylvain.

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