samedi 26 juin 2010

Hommage au Général Bigeard (1916-2010)

Il est de ces hommes qui imposent le respect.

Marcel Bigeard n'était pas un théoricien de talent; ni un penseur de génie; encore moins un écrivain hors normes. Ses incohérences idéologiques furent nombreuses : il a soutenu Giscard d'Estaing au moment du regroupement familial; il s'est réjoui que Truchet, le président de la Banque Centrale Européenne, soit un français, sans remarquer que cela ne l'empêche pas d'agir contre les intérêts de la France. Dans le même temps, il a prôné un moratoire sur l'immigration et s'est fait le chantre d'une nation française forte et indépendante.

Mais on lui pardonnera cela tellement l'homme fut admirable. Fervent patriote, sa vie fut consacrée à un idéal : la France. Toute sa vie, il se battit pour le drapeau tricolore : « être et durer » aimait-il à répéter. Cette droiture remarquable lui a valu le respect infini des militaires français... et même étrangers. Figure paternelle comme l'on n'en voit plus, il constitue un modèle de vertu, de probité et de courage.

Dans une société décadente rongée par la haine de notre propre pays et la jouissance soixante-huitarde, le décès de cette figure nous rappelle qu'il y a des hommes et des femmes qui ont consacré leur vie à la France.

Marcel Bigeard, il y a peu, s'attristait de l'état de son pays : « Je vais casser ma pipe et je ne serai pas mécontent. Car j'ai trop aimé la France pour accepter ce qu'elle est devenue ».

Ce n'était plus à lui d'agir. « Adieu ma France » dit-il ainsi tristement mais non sans espoirs.

Adieu, Général. La France vous salue.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.

0 commentaires: