mardi 19 juillet 2011

Fermeture du blog

Chers lecteurs,

Vous avez peut-être suivi au fil du temps les articles de ce modeste blog qui avait pour objectif de remettre en question les idées préconçues propres à notre temps.

Malheureusement, le temps nous est de plus en plus limité et nous sommes contraints d'arrêter la mise en ligne de nouveaux articles.

Peut-être qu'un jour, qui sait ? nous reprendrons le blog, probablement sur une nouvelle plateforme.

Nous espérons que nos articles vous ont plu, vous ont interpellés ; qu'ils ne vous ont pas laissés indifférents.

Nous nous reverrons, pour sûr.

Merci de nous avoir suivis.

A bientôt.

Sylvain et Laurent.

PS : Nous laissons bien sûr le blog accessible. Voici un index qui vous permettra de retrouver l'ensemble des articles du blog (et des commentaires, généralement enrichissants, quoique parfois tendus). D'ailleurs, nous continuerons de répondre aux questions et commentaires. N'hésitez donc pas à continuer à intervenir.

-------------------------------------------

Article d'inauguration du blog

Nous démocrates, vous prions de ne pas voter, ni de parler

La collusion entre le mouvement gay et l'alliance libérale dans le champ médiatico-politique

Les verts : sous la plage, les pavés

Le dogme de la femme libérée

L'avortement : de l'irresponsabilité grandissante

Vive la démocratie... Vive la Suisse !


Pourquoi veulent-ils tuer l'école ? Histoire de la (vraie) fin du monde

La mort d'un homme ; la fin d'un clivage : hommage à la Nation !

Les appas du mâle

Soljenitsyne, un visionnaire de la déshumanisation de l'occident

De l’appauvrissement de la langue à la fin de la pensée

Du réflexe pavlovien illustré par l'affaire Zemmour : la Nation victime.

Tremblez en France

De l'excuse de la pauvreté et du vivre-ensemble : le "Neuf-trois" comme révélateur des escroqueries idéologiques

De la mort de Dieu à la censure

Où est la subversion ? La vogue révélatrice de l'anarchisme

Le sport, c'est la guerre

Sarkozy : Trahir plus pour gagner plus ?

Hommage au général Bigeard (1916-2010)

Carton rouge

Déjà un an (article anniversaire)

De l'usage des statistiques ethniques

La révolution revue par les lycéens

De la renaissance du "Pénix" à l'effritement du Menhir

La repentance ou la destruction de la cohésion nationale


La Cour de justice de l'Union Européenne : un instrument au service de la commission européenne

L'armée et les lobbies gays : la fin de la loi "don't ask, don't tell"


François Mitterrand : un curieux destin


De Gaulle : Espérer contre tout

Zemmour, l'Islam et la France

Le Parti socialiste : une fausse alternative

L'antiracisme contre la France
Lire la suite ...!

dimanche 29 mai 2011

L'antiracisme contre la France.

L'affaire DSK a éclipsé une autre affaire dont les conséquences semblent peut-être moindres, mais qui pourtant, aura de pesantes et profondes répercussions. Il ne faut pas se méprendre sur les conclusions du ministère, car l'affaire dite des quotas qui a secoué le football français ces derniers temps est encore une fois un coup terrible porté à la cohésion nationale.

Quel triste spectacle auquel nous avons assisté ! Un entraîneur contraint à l'excuse, songeant à démissionner sous la pression médiatique, alors qu'il est plus qu'évident qu'il n'a jamais été raciste ; un ridicule procès, qui pourrait faire rire le monde entier, d'un prétendu racisme des dirigeants de la fédération ; en un mot, une France rongée par la division et la haine de soi, un climat délétère instauré entre les français, encore une fois, au nom de l'antiracisme

Que recherche en effet Mediapart ? La question qui s'était posée à la fédération concernait la limitation des joueurs ayant la bi-nationalité en raison de leur propension à choisir l'équipe de leur pays d'origine. La question n'était-elle pas légitime ? La France a-t-elle vocation, outre à recueillir la misère du monde, à former l'ensemble des footballeurs du monde, appelés à jouer un jour ou l'autre contre l'équipe de France, alors que la plupart des français souffrent de la misère actuelle ?
De surcroît, la conclusion de Mediapart se résume en quelque sorte à : « les blancs veulent qu'il y ait plus de blancs, et veulent moins de noirs, car ces premiers n'apprécient guère ces derniers ». Concrètement, Mediapart a racialisé une question qui n'avait aucune dimension raciale. Mais cela n'est plus vraiment étonnant, car l'on avait compris depuis fort longtemps que l'antiracisme s'obstine à monter les français les uns contre les autres, quand Jean Baudrillard expliquait dans une fameuse formule : « SOS-Racisme. SOS-baleines. Ambiguïté : dans un cas, c’est pour dénoncer le racisme, dans l’autre, c’est pour sauver les baleines. Et si dans le premier cas, c’était aussi un appel subliminal à sauver le racisme, et donc l’enjeu de la lutte anti-raciste comme dernier vestige des passions politiques, et donc une espèce virtuellement condamnée. »

Thuram, paré de ses lunettes d'intellectuel, nous a doctement expliqué qu'il était tout à fait normal que des joueurs ayant la double nationalité pouvaient avoir le choix entre deux équipes, puisque les meilleurs choisissaient naturellement la France, et les moins bons, ne pouvant aspirer à la sélection française, se rabattaient sur leur pays d'origine. Il a assurément raison, mais c'est bien là le problème. Le choix se fait en fonction des seuls intérêts matériels ; le cœur n'a pas sa part, l'amour de la patrie est balancé aux oubliettes. Et d'ailleurs, cela concerne non seulement la France, mais également le pays d'origine, Kémi Séba ayant récemment fait remarquer sa répugnance pour les joueurs d'origine africaine qui choisissaient la sélection de leur pays d'origine uniquement parce qu'ils n'ont pu accéder à l'équipe de France. On ne peut s'empêcher de mentionner en ce sens Benzema qui osa affirmer à la radio, que l'Algérie c'est le cœur, et la France, c'est le « sportif ». 


.

Triste sort du petit français, fervent supporter de l'équipe nationale par sincère patriotisme, méprisé par des élites mondialisées qui ne voient en la France qu'un misérable bout de terre trop étroit.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 20 mars 2011

Le Parti socialiste : une fausse alternative.

On nous explique que l'alternance, c'est la démocratie ; que voter socialiste, c'est s'opposer à la politique de Sarkozy. Faut-il en rire ou en pleurer ?

En rire : lorsque DSK est présenté comme une véritable alternative à Sarkozy, on peut légitimement s'esclaffer d'une telle bouffonnerie. Au moins autant mondialiste, atlantiste et libéral que notre actuel président, DSK est l'archétype même de ces « élites mondialisées » (Chevènement) tant éloignées des préoccupations populaires.
En pleurer : les cabris détricotent notre souveraineté, pourtant bâtie avec tant de patience contre vents et marées par nos rois, nos grands chefs d'État et nos grands hommes. Les funestes assauts des cabris attentent à notre État, notre démocratie, et notre patrie. Cela n'a rien de réjouissant.

Le PS a beau se parer de ses plus beaux atours (droits de l'Homme, fraternité ségolénisante et autres tartufferies), il n'en est rien : ce n'est que de la « boue dans un bas de soie ». Car en effet, c'est ce même parti qui a voté le Traité de Maastricht et qui dénonce les effets de l'ultra-libéralisme ; ce même parti qui s'attriste du sort des ouvriers français et qui stimule la concurrence mondiale entre les travailleurs par le biais de l'immigration, toujours justifiée par les droits de l'Homme ; ce même parti qui prétend défendre le peuple et qui voit du fascisme là où il y a un appel à la protection des démunis face à la mondialisation dévastatrice. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » disait Bossuet.
A ce titre, la question européenne est particulièrement éloquente, car le Parti socialiste et l'UMP, sans compter le Modem, les Verts et consorts, appartiennent sans exceptions à la même espèce animale : celle des cabris. Comme le Général de Gaulle disait, ils n'ont qu'un seul mot à la bouche : « L'Europe, l'Europe, l'Europe ! ».
En outre, au-delà de la connivence politique sur la question européenne qui est déjà fortement déterminante, le parti d'Aubry a d'autres inepties à son arc. Alors qu'il dénonce la prétendue « politique sécuritaire » de Sarkozy, il feint d'ignorer que c'est sous la présidence du même Sarkozy que fut votée la fin de la double peine, que des réductions drastiques des effectifs de police furent décidées, que la loi pénitentiaire fut modifiée afin de dispenser d'incarcération la petite criminalité.

La liste pourrait ainsi s'éterniser. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'entre collusions idéologiques déterminantes (Union Européenne), contradictions (acceptation des causes tout en rejetant les effets) et stupidités (dénonciation de la politique sécuritaire), le PS n'a aucune crédibilité, aucune identité. Fervent critique de la politique de Sarkozy, il en accepte pourtant les fondements. Il n'y a là aucune véritable alternance. Ce n'est que théâtre, communication et tartufferies.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 27 février 2011

Zemmour, l'Islam et la France

La condamnation scandaleuse d’Eric Zemmour qui s’apparente à de la censure, et son maintien simultané dans les médias (France 2, Rtl, itv) a de quoi laisser perplexe; pourquoi ne pas liquider un individu qui critique et nuit objectivement à la doctrine dominante ?

C’est parce que malgré lui, Zemmour est un rouage du système qu’il tente sincèrement d’enrayer : Zemmour est honni et fustigé pour ses constats, mais toléré, voire encouragé dans les conclusions qu’il en tire. Il suffit de parcourir brièvement les articles de ce blog pour avoir une idée assez générale des points de vue que Sylvain et moi partageons avec Eric Zemmour, raison pour laquelle je ne m’étendrai guère sur le sujet; le féminisme, l’économie mondialisée, l’Europe ou la pensée unique de façon générale sont des thèmes que nous avons maint fois évoqués et décortiqués. Il sera davantage question ici, des raisons pour lesquelles - à mon sens - Eric Zemmour n’a toujours pas disparu de la sphère médiatique.

J’ai expliqué ici (cf article) qu’à mon sens, Zemmour, véritable Goldstein du XXIème siècle, était présenté comme le spectre d’une menace réactionnaire et extrémiste, comme l’homme à abattre pour les hérauts de la pensée unique, ce qui lui donnait une utilité objective : faire grimper l’audience et indigner les imbéciles pour les inciter à endiguer la menace fasciste par le vote UMPS-Vert et Cie. C’était à mon sens la seule raison pour laquelle les médias l’employaient toujours.

Je pense être passé à côté d’une partie fondamentale de l’explication du phénomène, qui tient à la position du journalisme sur la « place de l’Islam » en France. Ses prises de positions parfois peu claires, qui donnent l’impression d’accréditer la thèse du choc des civilisations, sont probablement la raison majeure pour laquelle les médias ne lui sont pas vraiment hostiles. Il faut dire que si Eric Zemmour s’inquiète à raison des problèmes évidents que peuvent poser les problèmes de l’assimilation des musulmans en France, il est peu probable qu’il croit comme certains à une identité musulmane unitaire revancharde et conquérante qu'il faudrait réprimer dans le sang, se développant consciemment contre la France et son identité, ou qu’il s’indigne, comme les socialistes et consorts de la défiance des musulmans à l’égard des droits de l’homme et de l’émancipation de la femme. La classe politique dominante tend donc à instrumentaliser la pensée d’Eric Zemmour et à la réduire à ce qu’elle voudrait qu’elle soit; une pensée justifiant une levée de boucliers contre un problème réel (l’islam et sa place en France) mais exagéré (pour cacher les autres : l’immigration massive, le mondialisme économique etc.), pensée bien plus complexe qu’on voudrait ne nous le faire croire, puisque loin d’appeler à un nouveau Poitiers (comme Oskar Freysinger, au demeurant), Eric Zemmour exprime très clairement (mais peut être pas assez souvent) qu’il est partisan d’une assimilation des musulmans, et non d’une nouvelle Reconquista. A l’instar de Soral, Eric Zemmour a clairement identifié le véritable ennemi du patriote français ; le capitalisme mondialisé. Pour lutter contre celui-ci, il lui semble fondamental de cimenter l’identité nationale… En assimilant les musulmans !

Laurent.

********

Zemmour est un homme de lettres ; il est terriblement moins bon à la télévision. Il le sait, mais il n'empêche, les conséquences sont là : nombreux de ses thuriféraires appellent à la Reconquista, à la guerre civile, au bain de sang.
Pourtant, ces dégénérés, qui au passage ne savent généralement même pas s'exprimer dans leur propre langue, n'ont rien compris : quand Zemmour prône l'assimilation, ils parlent de « casser du bougnoule », discréditant les patriotes intelligents qui rappellent toujours que l'immigré n'est pas la cible, mais l'immigration. Cela n'empêche pas au demeurant qu'il y ait des immigrés délinquants, au contraire, puisque l'immigration, de toute nature, engendre le déracinement et, de fait, la violence. Et cela n'empêche pas qu'à leur égard, la tolérance zéro soit de mise.

Aussi comprend-on l'utilisation faite par les médias de Zemmour ainsi que l'illustre l'article de Laurent. En effet, le vrai ennemi du patriote est ailleurs : « l'immigration (...) est une conséquence avant d'être une cause : elle constitue un problème parce que, face à des immigrés qui ont souvent su conserver leurs traditions, les Occidentaux ont déjà choisi de renoncer aux leurs » explique avec brio Alain de Benoist. Mais les médias, eux, sont toujours prompts à jouer le jeu du choc des civilisations : promouvant les arabes qui « niquent la France » (Sniper) au nom de l'antiracisme afin de mieux les opposer au petit français fier de son pays, ils ont aussi compris que Zemmour, dénonçant légitimement le ras-le-bol populaire, pouvait être mal interprété dans un contexte de haine qu'ils ont créé de toute pièce.

La simplification télévisuelle fait son œuvre. À nous de promouvoir la vraie pensée Zemourienne et de dénoncer les funestes malformations des promoteurs du Grand Soir racial.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 23 janvier 2011

De Gaulle : espérer contre tout.

En tant que patriote et souverainiste, ne vous a-t-on jamais asséné, en plein débat : « mais de toute façon, ta France, elle est finie. L'Union Européenne, la mondialisation, c'est l'avenir. Que tu le veuilles ou non » ?

Face à cet argument, pris de court, vous avez quelque peu tergiversé ; reprenant vos esprits, vous avez finalement expliqué que ce n'est pas exact, que le rouleau compresseur a forcément des points faibles. Et votre interlocuteur, ne vous écoutant plus, de marteler avec condescendance que votre espoir est vain, presque stupide. Fin de la discussion.
Peu après, vous entendez cette assertion répétée, en substance, sur toutes les ondes ; vous passez outre, car après tout, vous accordez peu d'importance aux Bernard-Henri Lévy, Daniel Cohn-Bendit et comparses. Puis un jour, Régis Debray, penseur de qualité s'il en est, vous explique que la France est « sortie de l'Histoire ». Que certes, la sortie fut belle, grâce au Général de Gaulle ; mais que la France, c'est fini. Fin de l'Histoire.

C'est le coup de massue. Vous ne vous y attendiez pas. Comment ? Même Debray, celui qui a soutenu Jean-Pierre Chevènement en 2002 ? Vous vous frottez les yeux : non, vous ne vous êtes pas trompé ! Certes, vous n'étiez pas toujours d'accord avec lui, encore moins avec sa « famille de pensée », mais pourtant, n'a-t-il pas récemment rédigé un remarquable éloge des frontières ? Vous ne comprenez plus.
Finalement, on se dit que peut-être notre camarade avait raison... tout ceci est inutile... « Le démon de mon cœur s'appelle ''à quoi bon ?'' » disait Bernanos. On se le rappelle, mais on est touché... la flamme se meurt, elle n'émet plus qu'une faible lueur dans notre cœur assombri. Oubliant les mises en garde de l'écrivain, vous soupirez : « à quoi bon... ».


Réveillez-vous ! Rappelez-vous l'appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle : « quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ». Le gaulliste que vous êtes ne doit jamais se résoudre à la fatalité, fût-elle justifée par ce qu'on qualifie de « réalisme ». La faiblesse passagère ne doit en aucun cas devenir une seconde nature.
N'oubliez jamais la leçon du Général : « Espérer contre tout » ! C'est ce que nous rappelle P.-M. Coûteaux dans son dernier ouvrage qui est une lettre ouverte à Régis Debray. C'est surtout un formidable plaidoyer pour la Résistance, et l'auteur nous rappelle toute la philosophie gaulienne qui inspira le geste du Général quand celui-ci ne consentit pas à l'armistice de 1940.
Coûteaux dénonce ce « dégoût [qui] a gagné presque tout le monde, sur tous les bancs : depuis les miens, qui plongent souvent dans la délectation morose ''on se bat encore, mais ne nous le cachons pas : c'est fini'' ». Il décrie tous les « intellectuels fuyards » du 20ème siècle qui rallièrent respectivement l'empire allemand, stalinien, chinois et finalement américain ; et qui épousèrent « une grande cause, pourvu que ce ne soit pas celle de [leur] peuple » (de Drieu la Rochelle à Sartre).
Au contraire, le Général de Gaulle, c'est d'abord l'homme qui ne se rendit pas. Quoi qu'il arrive. Peu importe la situation, la « réalité ». Justement, cette prétendue réalité (que ce soit « la France est sortie de l'Histoire » de Debray, ou le plus trivial « ta France elle est finie ») qui justifierait tous les abandons est en fait un prétexte bien commode pour justifier la lâcheté, car comme l'explique Bernanos (cité par Coûteaux) : « les réalistes, se flattent de se conformer aux événements et aux hommes. Mais qui se conforme aveuglément à ce qui est n'est rien, car ce qui est n'est déjà plus. L'honneur de l'Homme, c'est de se garder libre vis-à-vis de ce qui est, afin de pouvoir conformer son âme à ce qui doit être, à ce qui sera ». Ainsi, le fatalisme, disait le Général, n'est que le « paravent de la passivité et du déshonneur » ; le même qui justifia l'armistice de 1940.

Aujourd'hui, le combat continue. Les forces qui tentent d'abattre la souveraineté, qui est « d'abord une conscience fière de soi-même », paraissent parfois imbattables. Il est en effet vrai que la lutte n'est et ne sera pas aisée ; que les rapports de force ne sont pas équilibrés ; que les motifs d'espérance manquent parfois à l'appel. Mais la France connut pire : en 1420, après la signature du Traité de Troyes qui faisait comme successeur à Charles VI le roi d'Angleterre Henri V, ou tout simplement en 1940, quand l'armée allemande écrasait l'armée française. Et pourtant, jamais l'on a songé à dire que l'armistice de 1940 fut une bonne chose.

Ainsi, face à « l'armistice de Maastricht » et celui de Lisbonne ; face de manière générale à la trahison des élites mondialisées, le tout est de ne pas céder. Cependant, cela ne veut pas dire que ce sera un long fleuve tranquille : « L'espérance est toujours un risque à courir, et même le risque des risques. L'espérance n'est pas une complaisance envers soi-même, c'est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme » (Bernanos, cité par Coûteaux).

L'ouvrage de Coûteaux, « De Gaulle : espérer contre tout », est à lire, car il nous rappelle que le défi qui nous attend n'est pas simplement politique, il est aussi moral.

Sylvain

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 9 janvier 2011

François Mitterrand : un curieux destin.

Curieux destin que celui du florentin !

Qui eût pu croire que François Mitterrand, issu d’une famille bourgeoise de province, proche de l’Action française, des Croix de feu, des cagoulards et vaguement maréchaliste deviendrait un président dit socialiste ? Mitterrand fut avant tout un opportuniste génial et une girouette politique de premier plan… Après la seconde guerre mondiale, le vichyso-résistant qu’il était fut superficiellement gaulliste avant de se lancer à la conquête de la gauche. Se voulant à présent homme de gauche et humaniste, l’affaire d’Algérie lui permit d’affiner son image en s’indignant des exactions qui y furent commises par l’armée française. Il se refusa ensuite à accorder sa confiance au général de Gaulle, et devint l’un des plus farouche opposants au dernier héros de l’histoire de France. Son essai, le coup d’Etat permanent le rendit incontournable et son succès, couplé à son indubitable talent oratoire contribuèrent assez largement au résultat impressionnant qu’il obtint aux présidentielles, fragilisant un de Gaulle effaré d’être mis en ballotage. A la tête d’un Parti Socialiste né en 1971, le florentin énonça bientôt ses 110 propositions pour la France, qui devaient lui permettre d’être élu président de la République.

Peu avare de promesses sociales, habile séducteur des masses trahies par la rupture du pacte du CNR, Mitterrand multiplia les mesures symboliques mais inutiles (Abolition de la peine de mort alors qu’elle avait quasiment disparu en pratique) et délétères (loi Gayssot, traité de Maastricht) et se révéla être, à défaut d’un socialiste, un social-traître dont la politique menée suscita une immense vague de déception chez ses électeurs. Mais ne lui en voulons pas trop, et réjouissons-nous plutôt : l’ensemble de son parcours souligne l’évidente collusion que nous avons déjà souligné ici entre la droite et la gauche libérale, marchant main dans la main pour soumettre la France au capitalisme mondialisé. Car ne l’oublions pas, si l’on doit imputer à Valéry Giscard d’Estaing la loi de 1973 interdisant à l’avenir à l’Etat de se prêter de l’argent à taux quasi-nul afin de financer les dépenses publiques et donc l’obligation d’emprunter de l’argent à des taux usuriers sur les marchés financier (et donc l‘abdication de l‘Etat de son rôle providentiel), c’est sous l’Egide de François Mitterrand que fut signé le traité de Maastricht, aliénation scandaleuse de la souveraineté française.

Et la souveraineté française, pour le général de Gaulle, était la condition sine qua non d’une politique sociale.

Reposez en paix, M. le président de la République.

Laurent.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 19 décembre 2010

L'armée et les lobbies gays : la fin de la loi "don't ask, don't tell".

C’était inéluctable : la loi don’t ask, don’t tell devait s’incliner devant les revendications des lobbies LGBT américains, les intérêts particuliers d’une minorité d’individus devant l’intérêt général. Que les avocaillons des droits des homosexuels se réjouissent : leurs protégés pourront désormais vivre et assumer pleinement leur préférence sexuelle sur leur lieu de travail et peut être même - qui sait ! - porter plainte contre les fâcheux intolérants qui viendraient leur chercher querelle. Vaste fumisterie que cette abrogation.

Cette loi, pis-aller à l’interdiction initialement prescrite aux homosexuels et consorts d’intégrer l’armée américaine, réussissait un habile compromis entre les droits de ces individus qui, fiers patriotes, considéraient qu’il était de leur droit d’aller donner leur sang pour leur nation, et les intérêts compréhensibles des états-majors de l’armée qui souhaitaient éviter de se retrouver confrontés à des amourettes entre soldats, à des rixes entre homosexuels et hétérosexuels peu compréhensifs, ou à des procès à répétition pour « discrimination », l’ensemble nuisant à la cohérence des troupes et donc à l’efficacité de l’action militaire des Etats-Unis. Incontestablement, cette loi présentait divers inconvénients ; les homosexuels pouvaient vivre assez difficilement d’être réduits au silence alors que leurs compagnons d’armes s’échangeaient des anecdotes égrillardes au coin du feu et n’étaient pas à l’abri de la délation, quand bien même ils cachaient leur jeu le plus habilement possible (c’est-ce qui arriva à l’infortuné Alexander Nicholson), etc.

Au risque de me montrer cynique, il me semble qu’il ne s’agissait pourtant là que de dégâts collatéraux, comme tous ceux qui résultent d’une législation exigeante. En France, il n’est pas possible de devenir policier si on mesure moins d’un mètre soixante, ou pilote de chasse en l’absence d’une vue exceptionnelle. S’en plaindre serait absurde. Tout comme on imagine mal un nain neutraliser un voyou athlétique ou un myope aux commandes d’un rafale, les réserves tenant à l’homosexualité des militaires américains semblaient parfaitement se justifier. Enfin, il est assez largement admis que l’armée n’est pas véritablement le meilleur endroit pour l’épanouissement des homosexuels et le service risque de se transformer en cauchemar pour bon nombre de ceux ou celles qui s’amuseraient à déclamer ou à afficher leurs amours à la barbe de leurs camarades : loin d’agir pour le bien de ces citoyens, l’administration Obama ne réussira qu’à semer la zizanie dans les rangs de son armée, qui avait besoin de tout, sauf de cela.

Laurent.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 5 décembre 2010

La Cour de Justice de l'Union Européenne : un instrument au service de la Commission européenne

L'intervention de Viviane Reding nous a récemment rappelé une vérité terrible : la Commission, « gouvernement de l'Europe » selon les fédéralistes, n'a que faire des États... des Nations et des peuples.
Mais il est une autre instance fédéraliste, largement plus méconnue du public, qui pourtant exerce, quoique plus discrètement, un pouvoir non négligeable. Je pense à la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE), devenue la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) depuis l'entrée en vigueur du funeste Traité de Lisbonne pour mieux signaler qu'elle juge au-dessus des États... et contre eux.

Son action est d'autant plus méconnue que la complexité du droit communautaire ne rend pas son rôle plus lisible... pour le plus grand plaisir de nos dirigeants. Quand Nicolas Sarkozy affiche une résistance de façade à Mme Reding, il feint d'oublier la signature du Traité de Lisbonne qui attribua valeur contraignante à la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne grâce à laquelle la commissaire européenne a pu émettre ses menaces ; lorsque le Président de la République prétend sermonner la Commission Européenne, il ne nous dit pas que la CJUE aura désormais des pouvoirs considérables grâce à la valeur contraignante de cette charte.

En effet, la CJUE, lorsqu'elle était CJCE, avait deux traits qui caractérisaient sa jurisprudence. Je vais essayer de simplifier, tout en étant juste bien entendu.

1) Un dogmatisme néo-libéral à l'encontre de la souveraineté des pays

Premièrement, la CJUE faisait preuve d'un dogmatisme néo-libéral avéré, qui, main dans la main avec la Commission, visait à détricoter les services publics dits « à la française ». Ainsi, l'article 86-2 du traité CE, qui prévoyait que les services marchands mais ayant des obligations de service public (appelés « services d'intérêt économique général ») tels qu'EDF par exemple, n'a été appliqué concrètement que très tardivement (1989 avec l'arrêt dit « Silverline » puis surtout l'arrêt « Corbeau » de 1993).
Dans les années 90, si la Cour a su se tempérer sous la pression des États, sa jurisprudence continue à avoir des effets très puissants. Aussi les contraintes qu'elle impose amènent-elles les États à sociétiser puis à privatiser les entreprises publiques et à créer toujours plus d'autorités de régulation (en raison de l'arrêt CJCE, 1985, dit « British Telecom ») sans aucune légitimité politique
On notera que ce choix idéologique, qui n'a rien à voir avec le juridique, a même été regretté par des professeurs réputés pour leur fédéralisme.

Si l'on peut discuter de l'intérêt de ces changements, on ne peut qu'être consterné par le fait que les choix ne se font plus par les hommes politiques que l'on élit, mais par des instances lointaines, technocratiques, et sans aucune légitimité politique. On comprendra dès lors le choix de l'abstention par de nombreux de nos compatriotes.

2) L'interprétation extensive des textes par la CJUE au détriment de la justice rendue « au nom du peuple français »

La CJCE avait depuis longtemps fait pression sur les juridictions internes pour qu'elles intègrent le droit communautaire dans leur ordre juridique (1964, arrêt « Costa c/ Enel »). La résistance du Conseil d'État s'est terminée depuis l'arrêt qu'il a rendu en 1989 (arrêt « Nicolo ») : désormais, le droit communautaire prévaut sur le droit interne français, même lorsque la loi a été votée postérieurement aux traités européens. Regrettable décision par une instance française qui s'ajoute aux différentes trahisons politiques. Cette décision est en effet d'autant plus déplorable que la CJUE opère une interprétation dite « maximaliste » des dispositions sur lesquelles elle fonde ses décisions.
À la crainte légitime du « gouvernement des juges » déjà exprimée par les révolutionnaires s'ajoute le risque du « gouvernement des juges européens » qui eux, de surcroît, ne rendent pas leur jugement « au nom du peuple français ». La France serait-elle gouvernée ailleurs ?

Si cette tendance à l'interprétation extensive est propre à tout organe juridictionnel, rares sont les voix, parmi nos dirigeants, qui s'élevèrent pour dénoncer cette scandaleuse prise de pouvoir des juges européens. On cherchera vainement à l'UMP, au PS, au Modem ou chez les Verts, une remise en question claire et nette de la CJUE.
Pire : en attribuant une valeur contraignante à la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne, le traité de Lisbonne, applaudi par ces partis, a donné un formidable outil à la CJUE pour accroître encore plus sa puissance. En effet, cette charte proclame des principes extrêmement généraux, susceptibles d'interprétations très diverses. Avec ces dispositions, le CJUE pourra fonder presque toutes les décisions inimaginables, comme le fait parfois la Cour Européenne des Droits de l'Homme (la CEDH) sans que celle-ci ne dispose, pour cela, de l'instrument très puissant qu'est la Commission.

Conclusion :

Il n'est pas inutile de rappeler que la CJUE a été créée pour entreprendre « l'intégration par le droit » et qu'elle a pour but de faire de l'Union Européenne une réelle fédération. Ce but avoué, remarqué par tous les professeurs de droit quels qu'ils soient, doit nous rappeler que l'on ne doit pas concentrer notre attention seulement sur la Commission. L'action pernicieuse de la CJUE est aussi redoutable que le lobbying actif de la Commission.

Le passé nous a montré que la CJUE ne se privera pas de ses nouveaux outils. À l'avenir, nous ne manquerons pas de signaler les nouvelles dérives qui sont, malheureusement, inéluctables.

La CJUE et la Commission s'emploient à détruire les peuples, mais ces passages en force doivent cesser : aussi est-il indispensable et salutaire d'arrêter, selon l'expression de Nicolas Dupont-Aignan, ce « viol des peuples » permanent.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 14 novembre 2010

La repentance ou la destruction de la cohésion nationale.

Le 4 octobre 2010, le site internet du Figaro publiait un article intitulé « le zèle antisémite du maréchal Pétain » avec la fameuse photo de l'entretien de Montoire (Article du Figaro). Pour autant, l'intervention de l'historien Marc Ferro, historien réputé de gauche, dans l'article, se révèle être beaucoup plus nuancée que ce que le titre laissait présager.

Peu avant, Klarsfeld (Serge) avait asséné qu'il était désormais indiscutable que Pétain fut un farouche antisémite, un zélé collaborateur d'Hitler. Il avoua par là même que le précédent document sur lequel on s'était appuyé, à savoir un témoignage du ministre des Affaires Etrangères de Pétain, Paul Baudouin, n'était pas indiscutable (« On pouvait mettre ce témoignage en doute. Mais maintenant, on a la preuve définitive que le statut des Juifs relève de la volonté personnelle du maréchal Pétain »). J'avais pourtant cru que depuis Paxton, et depuis que l'idéologie de la repentance avait été sacralisée, on ne pouvait pas mettre cela en doute.

Il ne s'agit pas là de faire un débat historique sur le rôle de Pétain ; infiniment complexe au demeurant. Ce qui me préoccupe, c'est ce travail de sape de déconstruction de la cohésion nationale. On nous ressort un document pour nous expliquer quoi au fond ? que Pétain est à haïr ! N'avons-nous pas déjà entendu cela des milliers de fois ? Comme si, par ce document, Klarsfeld rétablissait une vérité oubliée...
Et pourtant, la repentance est devenue une réalité permanente. J'ai grandi dans un système éducatif qui m'a appris les terribles heures sombres, les horribles dérives de la France colonialiste, l'infâme esclavagisme napoléonien. J'ignorais, ou du moins je connaissais très vaguement, sans exagération de ma part, la grandiose épopée napoléonienne, et je maîtrisais mieux la biographie de Laval que du général Leclerc. La France n'est pas exempte de héros, mais on ne saurait plus rappeler leur vie : le « devoir de mémoire », - paradoxe fort intéressant -, les occulte constamment. Le déroulement des heures sombres est largement plus connu que l'épopée de Jeanne d'Arc. La « torture » de militaires français en Algérie nous est rappelée constamment ; l'implication d'un Lyautey dans les colonies françaises, presque jamais. De surcroît, cette obsession repentante se poursuit au-delà du système scolaire : au cinéma, chaque année, il y a forcément un film sur la Shoah et la collaboration (cette année : la Rafle) ou les atrocités de la colonisation française (Hors-la-loi) ; à la télé, forcément un reportage dessus.
Alors certes, de grandes commémorations, comme celle du 9 novembre dernier à l'occasion du 40ème anniversaire de la mort du Général ou celle du 11 novembre, subsistent. Mais on cantonne ces moments au strict minimum.

Il ne s'agit pas de nier la vérité historique, de banaliser la souffrance d'individus et de familles, d'occulter les erreurs qui ont pu être commises. Mais c'est un truisme d'une banalité affligeante qu'il faut aujourd'hui répéter : comment faire aimer la France aux immigrés qui viennent dans notre pays et qui veulent, a priori, s'assimiler, si l'on ne s'aime pas soi-même ? Si l'on pratique la repentance et la haine de soi ? Si les français haïssent leur histoire, pourquoi ces immigrés voudraient-ils « faire encore [de grandes choses ensemble] », avec tous les français (Renan) ?

Il est de bon ton d'évoquer le « vivre-ensemble » de Renan. Il est cependant plus malaisé de glorifier les grandes heures, ô combien innombrables, de l'histoire de France.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!

dimanche 31 octobre 2010

De la renaissance du "Pénix" à l'effritement du Menhir.

Notre attitude équivoque envers le Front National de Jean-Marie le Pen nous a souvent été reprochée ; nous considérions n’avoir de compte à rendre à personne et vous laissions juger en votre âme et conscience si nous étions d’infâmes fascistes xénophobes, ou simplement des républicains patriotes et pacifistes. Je dois ajouter, pour être tout à fait sincère, que nous jouissions aussi du plaisir aristocratique de déplaire. Cette situation n’est plus tenable ; nous souffrons, en tant que gaullistes convaincus, que l'on fasse de nous des frontistes, des lepénistes acharnés. C’est la raison pour laquelle une clarification de notre position nous semble indispensable.

Nous nous intéressons au Front National en tant qu’il représente l’un des derniers mouvements à être réellement populaire (d’aucuns diront populistes) et social, le seul à aborder sans se voiler la face les sujets dont la grande majorité de la classe politique ne traite qu’à demi-mot : des sujets comme l’immigration, l’insécurité ou encore la souveraineté nationale (Article sur le FN). Pour autant, nous sommes loin d’approuver l’ensemble de la doctrine du Front :

En ce qui concerne la guerre d’Algérie, notre position est bien plus nuancée. Je considère personnellement que le Général avait un choix à faire, mais qu’il a choisi l’alternative la plus judicieuse, aussi bien pour des raisons économiques que politiques.

Nous sommes d’âpres défenseurs de la liberté d’expression, et nous nous opposons farouchement à ceux qui veulent la museler pour des raisons d’ordre politiquement correct. La loi Gayssot nous semble être une aberration et nous considérons naturel, voire nécessaire qu’il soit permis de discuter sans contrainte. Pour autant, les plaisanteries équivoques (aussi bien sur ce sujet que sur d’autres) du leader du Front National ne nous semblent pas être l’outil adéquat pour porter ces valeurs et nous les jugeons parfois à la limite de la décence.

Les exemples abondent, mais ces deux points illustrent deux de nos principaux griefs. Il existe enfin une raison fondamentale à la défiance irrémédiable que nous éprouvons à l’égard du Front National : l’électorat du front national est schizophrène, constitué à la fois de patriotes pacifistes et sincères comme nous pourrions l’être, mais aussi d’éléments belliqueux et réellement racistes auxquels nous refusons d’être assimilés. Ce sont d’ailleurs ces éléments qui menacent aujourd’hui de faire imploser le mouvement : la succession quasi-certaine de Marine à son père à la tête du Front et sa volonté de rendre son parti fréquentable, voire recommandable poussent contre elle les éléments les plus radicaux de sa base électorale et militante. Ces esprits échauffés que ne tiennent plus en respect l’impressionnante verve et le positionnement volontairement équivoque de son leader sortant pourraient s’estimer trompés, trahis et se tourner vers des mouvements parapolitiques bien plus préoccupants, ou décider de « faire le boulot eux-mêmes ».

Au-delà de ce que l’on peut réprouver ou approuver du Front National, on ne peut que constater son extraordinaire utilité en tant qu’outil de pacification sociale. C’est la politisation des problèmes des éléments les plus radicaux des électeurs du Front qui les pousse à « voter le Pen », plutôt que d’aller refaire le portrait de l’arabe du coin. Que l’on soit sensible ou non aux arguments avancés par le Front National, on ne peut que déplorer, voire craindre sa déliquescence.

Laurent.

* * * * *
Lorsque je me construisais une conscience politique, j'ai toujours été étonné de voir le consensus parmi les jeunes au sujet de Jean-Marie le Pen. Cela ne m'a pas empêché d'avoir été un bien-pensant idéaliste et européiste, mais je trouvais pourtant qu'il y avait quelque chose de malsain, de totalitaire.

Car Jean-Marie le Pen est un grand orateur, et il n'est pas inculte. Loin s'en faut. La manie chez les jeunes qui consiste à diaboliser tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait, nous irrite. C'est en ignorant et en méprisant ce qu'il dit que l'électorat frontiste se durcit. Comment reprocher à un vieil ouvrier, vivant en banlieue, de se radicaliser si, quand il exprime ses problèmes, on lui assène qu'il a tort ?

Mais tout cela n'empêche pas, et c'est l'objet de l'article de Laurent, de critiquer le président du Front National, ou le mouvement lui-même : on l'ignore, mais ce sont d'ailleurs les patriotes qui reprochent le plus les « dérapages » de le Pen et qui se désolent des malheureuses dérives de certains de ses électeurs.

Aujourd'hui, nous vous le clamons : nous faisons partie de ces patriotes.

Sylvain.

Share

N'hésitez pas à vous abonner à notre flux rss.
Lire la suite ...!