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dimanche 31 octobre 2010

De la renaissance du "Pénix" à l'effritement du Menhir.

Notre attitude équivoque envers le Front National de Jean-Marie le Pen nous a souvent été reprochée ; nous considérions n’avoir de compte à rendre à personne et vous laissions juger en votre âme et conscience si nous étions d’infâmes fascistes xénophobes, ou simplement des républicains patriotes et pacifistes. Je dois ajouter, pour être tout à fait sincère, que nous jouissions aussi du plaisir aristocratique de déplaire. Cette situation n’est plus tenable ; nous souffrons, en tant que gaullistes convaincus, que l'on fasse de nous des frontistes, des lepénistes acharnés. C’est la raison pour laquelle une clarification de notre position nous semble indispensable.

Nous nous intéressons au Front National en tant qu’il représente l’un des derniers mouvements à être réellement populaire (d’aucuns diront populistes) et social, le seul à aborder sans se voiler la face les sujets dont la grande majorité de la classe politique ne traite qu’à demi-mot : des sujets comme l’immigration, l’insécurité ou encore la souveraineté nationale (Article sur le FN). Pour autant, nous sommes loin d’approuver l’ensemble de la doctrine du Front :

En ce qui concerne la guerre d’Algérie, notre position est bien plus nuancée. Je considère personnellement que le Général avait un choix à faire, mais qu’il a choisi l’alternative la plus judicieuse, aussi bien pour des raisons économiques que politiques.

Nous sommes d’âpres défenseurs de la liberté d’expression, et nous nous opposons farouchement à ceux qui veulent la museler pour des raisons d’ordre politiquement correct. La loi Gayssot nous semble être une aberration et nous considérons naturel, voire nécessaire qu’il soit permis de discuter sans contrainte. Pour autant, les plaisanteries équivoques (aussi bien sur ce sujet que sur d’autres) du leader du Front National ne nous semblent pas être l’outil adéquat pour porter ces valeurs et nous les jugeons parfois à la limite de la décence.

Les exemples abondent, mais ces deux points illustrent deux de nos principaux griefs. Il existe enfin une raison fondamentale à la défiance irrémédiable que nous éprouvons à l’égard du Front National : l’électorat du front national est schizophrène, constitué à la fois de patriotes pacifistes et sincères comme nous pourrions l’être, mais aussi d’éléments belliqueux et réellement racistes auxquels nous refusons d’être assimilés. Ce sont d’ailleurs ces éléments qui menacent aujourd’hui de faire imploser le mouvement : la succession quasi-certaine de Marine à son père à la tête du Front et sa volonté de rendre son parti fréquentable, voire recommandable poussent contre elle les éléments les plus radicaux de sa base électorale et militante. Ces esprits échauffés que ne tiennent plus en respect l’impressionnante verve et le positionnement volontairement équivoque de son leader sortant pourraient s’estimer trompés, trahis et se tourner vers des mouvements parapolitiques bien plus préoccupants, ou décider de « faire le boulot eux-mêmes ».

Au-delà de ce que l’on peut réprouver ou approuver du Front National, on ne peut que constater son extraordinaire utilité en tant qu’outil de pacification sociale. C’est la politisation des problèmes des éléments les plus radicaux des électeurs du Front qui les pousse à « voter le Pen », plutôt que d’aller refaire le portrait de l’arabe du coin. Que l’on soit sensible ou non aux arguments avancés par le Front National, on ne peut que déplorer, voire craindre sa déliquescence.

Laurent.

* * * * *
Lorsque je me construisais une conscience politique, j'ai toujours été étonné de voir le consensus parmi les jeunes au sujet de Jean-Marie le Pen. Cela ne m'a pas empêché d'avoir été un bien-pensant idéaliste et européiste, mais je trouvais pourtant qu'il y avait quelque chose de malsain, de totalitaire.

Car Jean-Marie le Pen est un grand orateur, et il n'est pas inculte. Loin s'en faut. La manie chez les jeunes qui consiste à diaboliser tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait, nous irrite. C'est en ignorant et en méprisant ce qu'il dit que l'électorat frontiste se durcit. Comment reprocher à un vieil ouvrier, vivant en banlieue, de se radicaliser si, quand il exprime ses problèmes, on lui assène qu'il a tort ?

Mais tout cela n'empêche pas, et c'est l'objet de l'article de Laurent, de critiquer le président du Front National, ou le mouvement lui-même : on l'ignore, mais ce sont d'ailleurs les patriotes qui reprochent le plus les « dérapages » de le Pen et qui se désolent des malheureuses dérives de certains de ses électeurs.

Aujourd'hui, nous vous le clamons : nous faisons partie de ces patriotes.

Sylvain.

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dimanche 13 juin 2010

Sarkozy : Trahir plus pour gagner plus ?

On entend, dans les journaux traditionnellement de gauche, mais aussi dans le Figaro, que Sarkozy serait en train d'opérer un virage à droite. Tout le monde le dit, Sarkozy veut récupérer le traditionnel électorat de droite qui s'est reclus, au moment des élections régionales, dans l'abstention, ou qui est retourné dans le camp du « Pénix » selon le mot du président du Front National.

Tactiquement, on comprend l'hypocrite Sarkozy. On se souvient notamment, non sans regrets, du fameux discours prononcé à Bercy dans lequel Sarkozy alors encore candidat à l'élection présidentielle de 2007, annonça, devant une foule enthousiaste, qu'il va « liquider Mai 68 ». Il ne pouvait viser mieux pour séduire les personnes de droite. Si les partis de gauche criaient à l'ignominie de celui qui voulait récupérer les voix nauséabondes de l'odieux FN, Jean-Marie le Pen se scandalisait de ce qu'il qualifia de « vol ». Au final, peu importe, car selon de nombreux observateurs, même de gauche, ce positionnement idéologique lui a permis de gagner les élections présidentielles.

On connaît la suite. Enfin, pas tous. La gauche continua de jeter l'opprobre : Sarkozy était un homme de droite, si ce n'était un fasciste. On en rit encore. Mais au fond, cela n'étonne guère du PS qui s'attèle à nous faire croire en un clivage devenu inexistant (cf. notre article : La fin d'un clivage), pour mieux nous faire oublier qu'il n'est qu'un suppôt de la mondialisation libérale.

Le peuple de droite, lui, ne fut pas longtemps dupe : l'anti-Mai 68 se révéla être l'un de ses enfants. Jusqu'à la caricature. Dîner le soir même de sa victoire au Fouquet's en compagnie de Johnny Hallyday; vacances prises sur le yacht de son ami Bolloré; exubérance « bling-bling » et fin de la distinction public / privé. Où est celui qui a prôné la liquidation de l'idéologie de la jouissance ? Quand on pense que de Gaulle payait lui-même les factures d'électricité de l'Elysée, on se demande où s'est évaporée la morale ! Ô temps, pourquoi n'as-tu pas suspendu ton vol !

Et ce n'est pas fini, car il y a pire. À la trahison morale se dédouble la trahison politique : l'ouverture; l'atlantisme affiché; l'approbation totale du G20 qui a inscrit dans sa déclaration finale que le protectionnisme est indéfendable; le Traité de Lisbonne, copie du Traité sur la Constitution européenne refusé par référendum; l'inaction en ce qui concerne la sécurité et l'immigration; la politique américanisée telle que « l'affirmative action » (qualifié en France de « discrimination positive »)... Que de contradictions entre les paroles (de droite) et les actes (qui n'ont rien de droite) !

Je n'ignore pas ce que nous a appris l'illustre historien René Rémond et sa fameuse théorie des trois droites : cependant, les « orléanistes », consciemment ou non, composent désormais, avec la gauche, l'idéologie libérale-libertaire. Le marché qu'ils adulent – toujours – s'est révélé être le pire ennemi des valeurs de droite – qu'ils défendaient – : Marx et Kropotkine eux-mêmes l'ont dit, bien qu'ils ne fussent pas, cela va sans dire, réactionnaires.

Il est désormais impossible de croire Sarkozy. Je comprends les électeurs qui votent UMP par tradition... ou par dépit. Je sais que le RPR avait auparavant un programme politique proche du FN, et que la différence entre ces deux partis se portaient principalement sur les sensibles questions de l'Algérie et du gaullisme.

Mais, il faut comprendre que les valeurs de droite ont disparu de l'horizon sarkozyste. Et, si Sarkozy nous a menti une fois, il ne doit pas nous avoir une deuxième fois.

Sylvain.

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dimanche 18 avril 2010

De l’excuse de la pauvreté et du vivre ensemble : le « Neuf Trois » comme révélateur des escroqueries idéologiques.

Suite à l’affaire Zemmour (Du réflexe pavlovien...), d’aucuns dans les médias ont finalement admis que le constat du journaliste était avéré. C’eût été d’un ridicule incommensurable aux yeux des français que de persister dans le sens contraire. Il fallait alors que les tenants de la bien-pensance trouvassent un autre moyen de critiquer le journaliste du Figaro (ce qui n’est pas, en soi, une mauvaise chose).
Prenons l’exemple de Caroline Fourest, égérie du féminisme stupide et castrateur, mais aussi journaliste politique plutôt ridicule. Dans un article paru dans Le Monde le 23 mars dernier, elle répondit, péremptoire, que « oui, Eric Zemmour, la plupart des petits trafiquants sont noirs et arabes. Non pas parce que le fait d'être noir ou arabe mène naturellement ou culturellement au trafic. Mais parce qu'on a beaucoup plus de chance de devenir dealer de shit que journaliste quand on naît dans des familles pauvres ne misant pas sur la culture ».
Ainsi a-t-elle eu l’honnêteté d’approuver le constat de Zemmour, fût-il expliqué différemment; au moins a-t-elle le mérite d’expliquer son point de vue. (Passons sur le ton arrogant de l’article, sur lequel on pourrait admettre qu’il est de bonne guerre, et mettons de côté le fait que la journaliste prend vraiment son confrère pour un con.)

Pour autant, il me semble nécessaire de répondre à cette argumentation qui est selon moi sans attache sur la réalité; une argumentation fallacieuse, si ce n’est scandaleuse.

Expliquer que la pauvreté engendre irrémédiablement de la délinquance est une escroquerie totale. Qu’elle puisse créer de la violence, l’on est d’accord. Mais les canuts lyonnais ne cassèrent pas volontairement les maisons des français modestes; ils n’avaient pas le RMI et la sécurité sociale en cas de chômage; ils n’avaient pas la quasi-garantie d’une « habitation à loyer modéré ». Alors tonner qu’il faille excuser ces jeunes de brûler les voitures de leurs voisins, c’est assumer sa participation à la culture de l’impunité, de l’irresponsabilité et du pardon perpétuel. C’est surtout contribuer à pérenniser cette situation intenable, qui ne se résout partiellement que par la résignation de ces gens qui fuient la banlieue « chaude ».

Pendant ce temps là, rue Solférino, on scande le « vivre ensemble ».

Raufer explique très bien que, de surcroît, la « Seine Saint-Denis » n’est pas, comme le croient de nombreuses personnes, le département le plus pauvre de la France : citons la Creuse ou le Pas-de-Calais par exemple. Rappelons que, paradoxalement, ces départements ne préoccupent guère les hommes politiques, au contraire de la Seine Saint-Denis auquel on attribue un « plan banlieue » (comprendre la réparation des infrastructures financées par le précédent plan banlieue) à échéance régulière. Et cela, sans résultats concrets. Sans aucune réussite, en réalité. Je me souviens encore des photos de Fadela Amara qui vantait son nouveau plan banlieue, et dans lesquelles on voyait un beau parc avec un joli toboggan pour les enfants. Ah ! si le monde était aussi simple. Quelque temps (parcs) plus tard, un cocktail molotov éclata sur un bus de quartier. Qu’on n’aille pas nous affirmer que ce service public et les gens qui étaient dedans le méritaient ! (Déjà que certains le disent à demi-mot à propos des policiers…)

Mais j’oubliais sûrement que l’on peut voir le verre d’eau du côté plein : un feu de camp, c’est sympa, c’est joli, ça réchauffe ! Avoir peur, ça c’est illégitime, comme on l’entend dans cette même rue du 7ème arrondissement de Paris.

Enfin, soutenons que l’excuse de la pauvreté est d’autant plus comique que les policiers ont retrouvé un million d’euros en liquide, résultant bien évidemment du trafic de drogue, à Tremblay-en-France. Mais soyons bons et excluons cet argument. (En ce sens que mon article répond aux gens qui raisonnent comme Fourest, celle-ci partant du principe que ces « jeunes » n’auraient réellement pas de moyens, ce qui est donc déjà en soi discutable, mais passons.)


La pauvreté a fait naître des consciences de classe solidaires et respectables (notons que, ce n’est pas une surprise, je ne suis pas communiste). La culture de l’impunité, théorisée et appliquée par le gauchisme attardé de Mai 68, est le cadre idéologique de la bêtise de ces gens qui brûlent la voiture de leurs voisins au moins aussi pauvres qu’eux. Elle justifie, au motif de la pauvreté, toute délinquance, comme par exemple le trafic de drogue (Augustin Legrand l’explique fort comiquement : « si j’étais à leur place, je ferais sûrement la même chose »). Mais ce n’est pas tout. Fourest n’évoque que, en bonne bourdieusienne qu’elle est, des causes sociales; or, celles-ci ont montré leurs limites comme je l’explique.
En fait, outre ce cadre idéologique, il y a aussi et surtout un problème lié à l’immigration non contrôlée. J’anticipe tout de suite : je ne dis pas que le fait d’être noir ou arabe conditionne à la délinquance (Zemmour non plus d’ailleurs). Je n’affirme pas non plus que les injustices sociales n’existent pas. Mais l’on ne peut nier, sauf à vouloir balayer toute réalité, l’influence de facteurs culturels et historiques; identitaires. Je prendrais un seul exemple, idéal-typique si j’ose dire : le drapeau algérien calqué sur la carte française, n’est-ce pas l’illustration d’une volonté de colonisation à l’envers ? Peut-on nier que ces jeunes qui arborent le tee-shirt flanqué de ce montage ne se prennent pas pour leurs parents, contre l’oppresseur impérialiste et colonisateur français ? Eux-mêmes le disent, qu’on le regrette ou non. La culpabilisation de la France, autre élément du cadre conceptuel conçu entre autres par Mai 68, nous impose de se soumettre à leur sentiment de révolte. Mais comme se questionne intelligemment Jean-Marie Le Pen, si jamais il devrait y avoir une guerre entre la France et l’Algérie, pour quel pays ces jeunes prendront-ils les armes ?

On excuse tout par la pauvreté, on ferme les yeux sur les phénomènes identitaires et pourtant… La banlieue se désintègre; la guerre civile, malheureusement, n’est pas si éloignée; le vivre-ensemble par le multiculturalisme de Mme Aubry n’est pas et ne sera pas, car il ne peut être.

Sylvain.

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dimanche 4 avril 2010

Tremblez en France.

Il est toujours assez divertissant de constater avec quelle cruauté la réalité finit toujours par s’imposer à ceux qui cherchent à l’occulter.

Souvenons-nous : il y a quelque temps le journaliste Eric Zemmour était la cible de la vindicte des hérauts de l’antiracisme (voir à ce sujet notre précédent article : Du réflexe pavlovien illustré par l'affaire Zemmour), qui nous ont martelé qu’affirmer que la plupart des délinquants « sont noirs et arabes » est hautement répréhensible, car raciste. L’antiracisme, cause de rechange après la chute du communisme pour intellectuels en manque de supplément d’âme (citons au passage Alain Finkielkraut « L’antiracisme est le communisme du XXIème siècle »), est fondamentalement nocif, dans la mesure où il tend à nier de graves problèmes sociaux, sous prétexte de ne « discriminer » personne. Or, ce n’est pas en ignorant des problèmes qu’on les règle, bien au contraire : cela tend parfois à les aggraver.

Cette semaine à Tremblay-en-France, en Seine Saint-Denis, deux autobus ont été pris d’assaut par des délinquants. Ce ne sont pas les premiers, ni les derniers. Pourtant, si l’on écoute les discours pontifiants de nos amis antiracistes, il est démagogique (et parfois raciste) de mettre l’accent sur l’insécurité qui règne en France. Mais cette insécurité existe, et elle empirera si on continue de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de se taire. « Et il ne faut pas surtout faire des objections avec les diverses pièces de son ignorance », dirait Stendhal ; une grande partie de ceux qui soutiennent le caractère artefactuel de la sur-déliquance en banlieue n’y connaissent rien, et se contentent parfois de projeter leurs fantasmes sur les cités. Les femmes y admirent les mauvais garçons bronzés et virils qui leurs semblent nettement plus attirants que les loques et les fiottes qui les entourent, alors que les hommes éprouvent une nostalgie de leur virilité perdue (ou volée !), chez ces jeunes résolument mâles, parfois jusqu’à la caricature, qui n’ont de cesse de rappeler aux bobos à quel point ils sont devenus des lopettes.

Il suffit cependant de s’adresser aux gens qui habitent, ou qui travaillent sur place, issus ou non de l’immigration, qui en ont marre de trembler lorsqu’ils rentrent un peu tard, et que des délinquants donnent une mauvaise image des immigrés qui souhaitent s’assimiler, pour comprendre que la réalité est toute autre, et qu’il faut prendre le problèmes à bras le corps, afin de les régler. Mais réjouissons-nous ; l’affaire Zemmour, et les fréquents événements de Seine Saint-Denis ont permis de fragiliser le masque d’argile de l’antiracisme ; à gauche comme à droite, on ne peut plus ignorer les faits, et si on se bat toujours sur les causes de cette délinquance en banlieue (qui a mon avis, sont loin d’être uniquement économique, mais aussi sociales, historiques et culturelles etc.), on est d’accord sur le fait qu’il y a une situation intenable, qui ne peut plus durer.

Mais n’est-ce pas un peu tard ?

Laurent.

- - -

« Celui qui fait preuve de miséricorde envers le cruel se conduira bientôt avec cruauté avec le miséricordieux ». Tirée du Talmud, cette sentence, citée par Zemmour dans son – tristement réaliste – roman Petit Frère, est d’une implacable actualité.

S’il est de notoriété publique que les plus pauvres sont les premières victimes de la délinquance, cela n’empêche pas que les votants du Front National soient fustigés et méprisés.

Voyons ! il ne faut pas manipuler la peur des gens… votez PS ou UMP et patientez; 20 ans de peur quotidienne, ce n’est rien. Ce ne sont que des causes sociales, un plan banlieue fera bientôt ses preuves, il ne faut pas s’inquiéter !

Quant aux pauvres qui ne sont pas délinquants, ils ne méritent aucune attention.

Sylvain.

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dimanche 4 octobre 2009

Nous démocrates, vous prions de ne pas voter, ni de parler.

Lorsqu'en 1984, aux européennes, le Front national obtient 10,9%, l'élite française crie gare à la montée du racisme et du fascisme. Immédiatement, le mouvement et son leader, Le Pen, sont diabolisés (à tort ou à raison, peu importe) et médiatiquement ostracisés (sauf pour annoncer une nouvelle connerie du leader). Surtout, cette même élite qui, bien sur, comprend tous les problèmes sociaux de la rue (surtout ceux de rue Saint-Honoré), n'hésite pas à dire que la totalité des électeurs ne sont que des racistes nostalgiques du IIIème Reich, et qu'il ne faut leur accorder aucun crédit. En témoigne ce propos de J.-.F. Kahn : « les électeurs du Front national sont très cons : ce qui les caractérise, c'est leur idiotie totale, c'est leur inculture ». Résumons : il y aurait donc eu, dans les années 80, une poussée raciste et fasciste, et celle-ci aurait provoqué un gain de 4 millions de voix au Front national en moins de 6 ans (le parti ayant eu 0,33% aux législatives de 1978). Voilà qui prouverait la théorie de Bernard-Henri Lévy sur le racisme français.

Maintenant, soyons sérieux. D'abord, peu importe Le Pen car ce sont les électeurs qui nous intéressent ici. Raisonnablement, on ne peut pas considérer tous ses votants comme racistes : même le nombre de votes pour Hitler a été plus progressif. Comment 4 millions de racistes auraient-ils pu émerger en moins de 6 ans dans un contexte international, économique et culturel beaucoup plus calme que celui des années 30 ? La réponse est très simple : les électeurs du Front National ne sont pas tous des racistes. Dès lors, nos médias négligent, ou plutôt méprisent cette partie de la population; leurs préoccupations sont ignorées. Que sait-on de celles-ci ? Si le Front National a persisté dans le temps, ne faudrait-il pas s'interroger ? Ne faudrait-il pas les écouter ? Ensuite, si l'on croit à la démocratie, nous leur répondrons éventuellement que leurs préoccupations ne peuvent être atteintes, ou qu'elles sont contraires à l'intérêt général.

Le Front national pose des questions concernant la Nation (que l'on accepte son concept ou non), les valeurs (que l'on juge ineptes ou pas), le travail. Ce ne sont pas des questions qui méritent d'être évoquées ? En ce cas, autant le dire tout de suite. Concernant l'immigration, un thème récurrent au Front national (et non pas la race), je ne suis pas partisan de l'immigration zéro : Ne peut-on pas écouter les gens, d'ailleurs pas forcément partisans de l'immigration zéro non plus, qui ont des préoccupations à propos de ce phénomène en général ? Je ne dis pas qu'il faut adhérer à leurs idées. Je parle seulement d'écouter. Un mot qui se perd au nom de la tolérance, quel paradoxe.

Sylvain.

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