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dimanche 5 décembre 2010

La Cour de Justice de l'Union Européenne : un instrument au service de la Commission européenne

L'intervention de Viviane Reding nous a récemment rappelé une vérité terrible : la Commission, « gouvernement de l'Europe » selon les fédéralistes, n'a que faire des États... des Nations et des peuples.
Mais il est une autre instance fédéraliste, largement plus méconnue du public, qui pourtant exerce, quoique plus discrètement, un pouvoir non négligeable. Je pense à la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE), devenue la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) depuis l'entrée en vigueur du funeste Traité de Lisbonne pour mieux signaler qu'elle juge au-dessus des États... et contre eux.

Son action est d'autant plus méconnue que la complexité du droit communautaire ne rend pas son rôle plus lisible... pour le plus grand plaisir de nos dirigeants. Quand Nicolas Sarkozy affiche une résistance de façade à Mme Reding, il feint d'oublier la signature du Traité de Lisbonne qui attribua valeur contraignante à la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne grâce à laquelle la commissaire européenne a pu émettre ses menaces ; lorsque le Président de la République prétend sermonner la Commission Européenne, il ne nous dit pas que la CJUE aura désormais des pouvoirs considérables grâce à la valeur contraignante de cette charte.

En effet, la CJUE, lorsqu'elle était CJCE, avait deux traits qui caractérisaient sa jurisprudence. Je vais essayer de simplifier, tout en étant juste bien entendu.

1) Un dogmatisme néo-libéral à l'encontre de la souveraineté des pays

Premièrement, la CJUE faisait preuve d'un dogmatisme néo-libéral avéré, qui, main dans la main avec la Commission, visait à détricoter les services publics dits « à la française ». Ainsi, l'article 86-2 du traité CE, qui prévoyait que les services marchands mais ayant des obligations de service public (appelés « services d'intérêt économique général ») tels qu'EDF par exemple, n'a été appliqué concrètement que très tardivement (1989 avec l'arrêt dit « Silverline » puis surtout l'arrêt « Corbeau » de 1993).
Dans les années 90, si la Cour a su se tempérer sous la pression des États, sa jurisprudence continue à avoir des effets très puissants. Aussi les contraintes qu'elle impose amènent-elles les États à sociétiser puis à privatiser les entreprises publiques et à créer toujours plus d'autorités de régulation (en raison de l'arrêt CJCE, 1985, dit « British Telecom ») sans aucune légitimité politique
On notera que ce choix idéologique, qui n'a rien à voir avec le juridique, a même été regretté par des professeurs réputés pour leur fédéralisme.

Si l'on peut discuter de l'intérêt de ces changements, on ne peut qu'être consterné par le fait que les choix ne se font plus par les hommes politiques que l'on élit, mais par des instances lointaines, technocratiques, et sans aucune légitimité politique. On comprendra dès lors le choix de l'abstention par de nombreux de nos compatriotes.

2) L'interprétation extensive des textes par la CJUE au détriment de la justice rendue « au nom du peuple français »

La CJCE avait depuis longtemps fait pression sur les juridictions internes pour qu'elles intègrent le droit communautaire dans leur ordre juridique (1964, arrêt « Costa c/ Enel »). La résistance du Conseil d'État s'est terminée depuis l'arrêt qu'il a rendu en 1989 (arrêt « Nicolo ») : désormais, le droit communautaire prévaut sur le droit interne français, même lorsque la loi a été votée postérieurement aux traités européens. Regrettable décision par une instance française qui s'ajoute aux différentes trahisons politiques. Cette décision est en effet d'autant plus déplorable que la CJUE opère une interprétation dite « maximaliste » des dispositions sur lesquelles elle fonde ses décisions.
À la crainte légitime du « gouvernement des juges » déjà exprimée par les révolutionnaires s'ajoute le risque du « gouvernement des juges européens » qui eux, de surcroît, ne rendent pas leur jugement « au nom du peuple français ». La France serait-elle gouvernée ailleurs ?

Si cette tendance à l'interprétation extensive est propre à tout organe juridictionnel, rares sont les voix, parmi nos dirigeants, qui s'élevèrent pour dénoncer cette scandaleuse prise de pouvoir des juges européens. On cherchera vainement à l'UMP, au PS, au Modem ou chez les Verts, une remise en question claire et nette de la CJUE.
Pire : en attribuant une valeur contraignante à la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne, le traité de Lisbonne, applaudi par ces partis, a donné un formidable outil à la CJUE pour accroître encore plus sa puissance. En effet, cette charte proclame des principes extrêmement généraux, susceptibles d'interprétations très diverses. Avec ces dispositions, le CJUE pourra fonder presque toutes les décisions inimaginables, comme le fait parfois la Cour Européenne des Droits de l'Homme (la CEDH) sans que celle-ci ne dispose, pour cela, de l'instrument très puissant qu'est la Commission.

Conclusion :

Il n'est pas inutile de rappeler que la CJUE a été créée pour entreprendre « l'intégration par le droit » et qu'elle a pour but de faire de l'Union Européenne une réelle fédération. Ce but avoué, remarqué par tous les professeurs de droit quels qu'ils soient, doit nous rappeler que l'on ne doit pas concentrer notre attention seulement sur la Commission. L'action pernicieuse de la CJUE est aussi redoutable que le lobbying actif de la Commission.

Le passé nous a montré que la CJUE ne se privera pas de ses nouveaux outils. À l'avenir, nous ne manquerons pas de signaler les nouvelles dérives qui sont, malheureusement, inéluctables.

La CJUE et la Commission s'emploient à détruire les peuples, mais ces passages en force doivent cesser : aussi est-il indispensable et salutaire d'arrêter, selon l'expression de Nicolas Dupont-Aignan, ce « viol des peuples » permanent.

Sylvain.

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dimanche 19 septembre 2010

Déjà un an.

Chers lecteurs,

Tout d'abord, nous vous remercions pour votre présence de plus en plus forte sur notre petit blog. Nous remercions ceux qui ont bien voulu participer poliment au débat, quand bien même ils s'opposaient à notre propos. Comme le thème du blog le rappelle, notre site espère un dialogue enrichissant ; nos orientations sont l'objet de réflexions constantes de notre part, et votre participation est à cet égard la bienvenue.

Il y a maintenant un an, nous ouvrions ce modeste blog (Article d'inauguration). Peut-être par volonté d'infléchir, à notre misérable niveau, le cours de l'Histoire... ; sûrement aussi par dépit. Celui-ci transparaît dans tous nos articles, et cela n'est pas prêt de s'arrêter. D'ailleurs, cette amertume s'arrêtera-t-elle un jour ? Peut-on espérer un jour faire des constats qui nous réjouissent ? Quand on sait que la décadence de Rome s'est poursuivie inéluctablement pendant des siècles, il y a de quoi perdre toute espérance, de quoi détruire tout engagement.
Tous les jours, en France, les faits abondent pour nous prouver l'existence d'une décadence similaire. L'évolution tant politique que sociétale que nous avons décriée au cours de cette année se prolonge. Pire, elle paraît parfois s'accélérer.

Ainsi le rejet de toute réflexion sur les idées du FN (Article sur cette censure) se poursuit, notamment sur le lien entre immigration et délinquance (ce qui ne veut pas dire, faut-il le rappeler ?, que les immigrés sont par nature délinquants...).
Le mouvement gay nous assomme de ses revendications (Article sur le mouvement Gay), et la justice leur vient en aide avec la décision du tribunal de Besançon du 10 novembre 2009 qui agrée l'adoption d'un enfant par couple lesbien ; dans le même mouvement, la castration des hommes se perpétue insidieusement (Article sur le métrosexuel).
Les « Verts » (Article sur leurs revendications cachées) continuent leur funeste percée tant en politique que dans le champ des idées politiques, et leur omniprésence médiatique, Cohn-Bendit en tête, est accablante ; s'ils ne gagnent, leur influence est, quoiqu'ils en disent, sans aucune mesure.
Le féminisme trouve en Badinter et Fourest des égéries également ultra-médiatiques (Article sur le dogme de la femme libérée) toujours promptes à haïr les familles traditionnelles et le rôle de mère. En ce qui concerne l''avortement (Article sur le nombre d'avortement), rien n'a changé, aucune réflexion n'a été engagée ; Zemmour a bien tenté sur RTL de réveiller les consciences, rien n'y fait.
La leçon du référendum suisse (Article sur le référendum suisse) n'a pas entamé la volonté d'une certaine oligarchie de faire fi de la volonté du peuple : on notera à cet égard que la Commissaire européenne, Mme Viviane Redding, a osé s'appuyer, pour faire ses désobligeants, - restons polis -, commentaires sur la politique française, sur la Charte des droits fondamentaux de l'UE dont la valeur obligatoire n'a pas été voulue par le peuple français ! Malheureusement, les patriotes semblent se faire de plus en plus rares : on peut affirmer, sans prendre de grands risques, qu'il y a plus de français qui savent que M. Jackson est mort que de français qui ont appris le décès du Général Bigeard (Article-hommage au Général Bigeard). En ce sens, on recherche vainement un clivage PS-Verts-Modem / UMP (Article sur la fin du clivage), tous admirateurs du fédéralisme européen sous domination allemande ; que sont les discours de Mme Aubry qui assume parfaitement l'héritage de son père, Jacques Delors, l'auteur quasi-officiel de l'Acte Unique Européen en 1986, si ce ne sont des tartufferies ? Quant à la polémique des Roms, comme l'explique magistralement Soral : « Ceux qui traitent Sarkozy de sécuritaire parce qu’il paye, comme des figurants, quelques centaines de Roumains qui pourront revenir dans trois mois, pécule en poche, sont, au mieux, des imbéciles, sinon des comparses de la mascarade. »
La vision de l'histoire (Article sur le manichéisme) est toujours aussi réductrice pour mieux pointer du doigt les humbles et travailleurs, ces méchants français racistes-fachos-xénophobes-nauséabonds-odieux-égoïstes dont il faut censurer l'abjecte-l'intolérable-l'ignominieuse-l'infâme parole.
Le nivellement par le bas de l'école (Article sur la décadence de l'école) devient extrêmement, si ce n'était pas déjà le cas, préoccupante avec par exemple la quasi-suppression du programme scolaire de Louis XIV et de l'épopée napoléonienne. Conséquence logique, la langue française est mal-maitrisée par de plus en plus de jeunes français (Article sur la perdition de la langue française) ; aussi la dévalue-t-on sans que cela semble pouvoir s'arrêter.
Notre pays se déshumanise (Article sur la déshumanisation dans le monde occidental) : qu'il est révoltant de voir que « Papy » Galinier soit toujours en prison tandis que l'on laisse en liberté le braqueur « présumé » d'Uriage ! Qu'il est insupportable que cet homme, au casier judiciaire vierge, apprécié par sa commune, et qui n'a fait que protéger sa vie et ses biens – du moins en l'état du dossier –, soit considéré par la justice comme un vulgaire criminel potentiellement récidiviste !
Le gauchisme, quant à lui, travaille à empêcher tout changement ; fusillant Zemmour par ses réflexes pavloviens (Article sur les réflexes pavloviens illustrés par l'affaire Zemmour), il se targue de défendre des valeurs morales supérieures ; il traque le moindre dérapage et se délecte lorsque son viseur repère une cible. Il nie les faits sans scrupules (Article sur l'insécurité illustrée par le bus brûlé à Tremblay-en-France) et il excuse les pires atrocités sous prétexte que la société est responsable et que donc le criminel est une victime (Article sur l'excuse de la pauvreté). Quand on a pu voir ce qu'il s'est passé à Grenoble, on peut se réjouir qu'il n'y ait pas eu de mort parmi les forces de l'ordre. Mais cela durera-t-il ?
Les médias ne sont pas en reste dans ce brouillage idéologique (Article sur la désinformation médiatique). Entre censure et déformation, ils participent au travail de désinformation voulue par le gauchisme ambiant.
Mais malheureusement, le gauchisme est à la mode (Article sur la vogue anarchiste). L'anarchisme est présenté comme subversion : les rebelles en herbe s'en revendiquent fièrement, sans comprendre bien évidemment qu'ils ne sont que les idiots utiles du capitalisme mondialisé.
De surcroît, le gauchisme est partout, il est traître. Le félon Sarkozy, soixante-huitard caricatural, poursuit son travail de mystification qui vise le peuple de droite (Article sur les mensonges de Sarkozy). Sans honte, il recommence son jeu d'acteur qui lui avait permis d'être élu en 2007.
Enfin, moins grave mais tout aussi désespérant, l'équipe de France de foot, dans lequel nous espérions nous consoler, et dans lequel nous placions quelque espoir patriotique (Article sur le rôle du sport), nous a fortement exaspérés (Article sur le fiasco de l'équipe de France de foot). Réjouissons-nous tout de même des performances de nos athlètes aux championnats européens d'athlétisme et de natation.

Face à cela, la vraie droite est divisée, morcelée, incapable de se mettre d'accord. Elle met l'accent sur les différences internes plutôt que sur ce qui peut rassembler. L'homme providentiel se fait attendre, mais y a-t-il encore des grands Hommes ? Peut-il y en avoir encore ? L'histoire est-elle finie ? Et si l'idéologie libertaire avait définitivement vaincu ?

Cependant Maurras a raison lorsqu'il sermonne une attitude défaitiste : « Tout désespoir en politique est une sottise absolue ». L'histoire n'a pas, contrairement à un match de foot par exemple, un temps fini – ou presque. Aussi voit-on parfois des lueurs d'espoir surgir de cet horizon qui nous paraît si sombre. Sans être un Candide, on remarque que des citoyens, par un ras-le-bol général, réagissent, que des hommes se démarquent, que des mouvements se forment et que des familles politiques se ressoudent. À l'image des érudits de Farenheit 451 qui conservent dans leur mémoire les livres brulés par le gouvernement, des citoyens conservent et transmettent les réflexions bannies par la bien-pensance. À notre niveau, nous essayons de participer à cette nouvelle impulsion, faible mais bien réelle. Ainsi ne faut-il pas baisser les bras : tout comme le héros voltairien, il faut « cultiver notre jardin » : travailler et persister. L'abandonner nous condamnerait.
Pour autant, il faut rester vigilant, car du côté de la résistance, il n'y a pas que des bonnes choses. Aussi voit-on apparaître un communautarisme blanc excessif, peut-être légitime et compréhensible, mais tombant parfois dans le déterminisme racialiste intransigeant. Celui-ci s'accompagne régulièrement d'un rejet de toute autre religion que le catholicisme ou d'une toute autre couleur de peau que la blanche. Si la fameuse phrase du Général de Gaulle « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » est une vérité historique indéniable, et si l'on ne peut résumer la France a une « idée » abstraite sans aucune matière, force est de constater que certains français qui ne sont pas blancs et catholiques sont éminemment plus respectables que certains français de souche. Au demeurant, on peut attribuer une partie de cette nouvelle impulsion à ces français assimilés ; Zemmour en est l'exemple le plus parfait.

Une nouvelle année s'annonce, elle sera riche en enseignement. Il n'y a plus qu'à espérer que l'opposition à la décadence actuelle se concrétise. Nous ferons tout pour y participer.

Sylvain.

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Depuis un an, nous vous faisons part de nos interrogations, nos réflexions et nos craintes sur ce blog, comme autant de bouteilles à la mer, avec l’espoir secret de vous toucher au cœur. Vos réactions furent tantôt bienveillantes, tantôt critiques, et nous jouissions alternativement de la volupté d’être entendus, et du plaisir aristocratique de déplaire. Pour tout cela, amis lecteurs, je vous remercie. Mais à nos doutes, succèdent des certitudes ; l’individualisme triomphe, la France oublie son histoire, ses valeurs et sa morale, la politique vire à la mascarade. La Grande nation marche vers sa déliquescence.

Cependant, rien n’est perdu, amis patriotes ; la défiance des travailleurs et des intellectuels à l’égard des valeurs factices de l’idéologie soixante-huitarde et des Tartuffes qui tapinent pour Bruxelles ne fait que croître ; Assistera-t-on à une contre-révolution idéologique, voire politique ? Mieux que cela : on y participera. Le combat sera rude et tant mieux : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Laurent.

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dimanche 13 juin 2010

Sarkozy : Trahir plus pour gagner plus ?

On entend, dans les journaux traditionnellement de gauche, mais aussi dans le Figaro, que Sarkozy serait en train d'opérer un virage à droite. Tout le monde le dit, Sarkozy veut récupérer le traditionnel électorat de droite qui s'est reclus, au moment des élections régionales, dans l'abstention, ou qui est retourné dans le camp du « Pénix » selon le mot du président du Front National.

Tactiquement, on comprend l'hypocrite Sarkozy. On se souvient notamment, non sans regrets, du fameux discours prononcé à Bercy dans lequel Sarkozy alors encore candidat à l'élection présidentielle de 2007, annonça, devant une foule enthousiaste, qu'il va « liquider Mai 68 ». Il ne pouvait viser mieux pour séduire les personnes de droite. Si les partis de gauche criaient à l'ignominie de celui qui voulait récupérer les voix nauséabondes de l'odieux FN, Jean-Marie le Pen se scandalisait de ce qu'il qualifia de « vol ». Au final, peu importe, car selon de nombreux observateurs, même de gauche, ce positionnement idéologique lui a permis de gagner les élections présidentielles.

On connaît la suite. Enfin, pas tous. La gauche continua de jeter l'opprobre : Sarkozy était un homme de droite, si ce n'était un fasciste. On en rit encore. Mais au fond, cela n'étonne guère du PS qui s'attèle à nous faire croire en un clivage devenu inexistant (cf. notre article : La fin d'un clivage), pour mieux nous faire oublier qu'il n'est qu'un suppôt de la mondialisation libérale.

Le peuple de droite, lui, ne fut pas longtemps dupe : l'anti-Mai 68 se révéla être l'un de ses enfants. Jusqu'à la caricature. Dîner le soir même de sa victoire au Fouquet's en compagnie de Johnny Hallyday; vacances prises sur le yacht de son ami Bolloré; exubérance « bling-bling » et fin de la distinction public / privé. Où est celui qui a prôné la liquidation de l'idéologie de la jouissance ? Quand on pense que de Gaulle payait lui-même les factures d'électricité de l'Elysée, on se demande où s'est évaporée la morale ! Ô temps, pourquoi n'as-tu pas suspendu ton vol !

Et ce n'est pas fini, car il y a pire. À la trahison morale se dédouble la trahison politique : l'ouverture; l'atlantisme affiché; l'approbation totale du G20 qui a inscrit dans sa déclaration finale que le protectionnisme est indéfendable; le Traité de Lisbonne, copie du Traité sur la Constitution européenne refusé par référendum; l'inaction en ce qui concerne la sécurité et l'immigration; la politique américanisée telle que « l'affirmative action » (qualifié en France de « discrimination positive »)... Que de contradictions entre les paroles (de droite) et les actes (qui n'ont rien de droite) !

Je n'ignore pas ce que nous a appris l'illustre historien René Rémond et sa fameuse théorie des trois droites : cependant, les « orléanistes », consciemment ou non, composent désormais, avec la gauche, l'idéologie libérale-libertaire. Le marché qu'ils adulent – toujours – s'est révélé être le pire ennemi des valeurs de droite – qu'ils défendaient – : Marx et Kropotkine eux-mêmes l'ont dit, bien qu'ils ne fussent pas, cela va sans dire, réactionnaires.

Il est désormais impossible de croire Sarkozy. Je comprends les électeurs qui votent UMP par tradition... ou par dépit. Je sais que le RPR avait auparavant un programme politique proche du FN, et que la différence entre ces deux partis se portaient principalement sur les sensibles questions de l'Algérie et du gaullisme.

Mais, il faut comprendre que les valeurs de droite ont disparu de l'horizon sarkozyste. Et, si Sarkozy nous a menti une fois, il ne doit pas nous avoir une deuxième fois.

Sylvain.

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dimanche 24 janvier 2010

La mort d'un homme; la fin d'un clivage : Hommage à la Nation !


C'est l'histoire d'une imposture.

Le clivage gauche / droite est historiquement celui qui a le plus marqué l'histoire de la France, et il est considéré par une grande partie de la population comme le clivage le plus pertinent toujours aujourd'hui. Bien que la révolution et la contre-révolution, la pensée progressiste et la pensée réactionnaire, aient structuré à de nombreux égards la vie politique de la France, aujourd'hui, ce n'est – malheureusement – plus le cas.

« La vie politique d’aujourd’hui, c’est comme un match de foot où les deux équipes jouent mais où le ballon a disparu, détenu par les autres puissances, celles de l’argent qui gouvernent en cachette » disait feu Séguin – paix à son âme. Je vois tout de suite les gauchistes et autres bien-pensants se rallier à ce magnifique propos. Et pourtant...

Et pourtant, Séguin, à mon sens, vise, entre autres, les « idiots utiles » (E. Zemmour) et le « bras armé » (L. Ferry) du capitalisme : ces gens qui votent Verts, PS, ou LCR. Eh oui, le clivage gauche / droite n'est plus, il n'est pas là où on nous le montre : entre Aubry et Sarkozy. Autrement dit, entre Pascal Lamy, ce socialiste, et Sarkozy. La vie politique n'est qu'un jeu pathétique, une triste comédie (une ridicule tragédie...) où ces comédiens se « disputent » alors qu'en vérité, ils savent que le ballon est entre les mains de la Commission européenne. Tartuffes ! pour reprendre cette expression chère à Laurent.
Leur victoire, c'est le Traité de Maastricht : l'Union Européenne qu'ils ont voulue, contre laquelle Séguin s'est tant battu, triompha. Le débat télévisé Mitterrand / Séguin était un vrai débat. Il confrontait deux idéologies opposées : le transnationalisme, l'internationalisme et le libéralisme contre le patriotisme, le souverainisme et le juste protectionnisme.

Nous y voilà. Résumons : le clivage représenté dans les médias, en bref entre le PS et l'UMP, n'existe pas car « la droite et la gauche ont le même grossiste. C'est pour ça qu'ils vendent le même produit. » (Encore Séguin). Concluons : Le vrai clivage de notre temps, le plus pertinent, réside entre ceux qui s'attachent à la Nation (qu'ils soient de -la vraie- gauche ou de -la vraie- droite) et les internationalistes « libéraux-libertaires ». Et le mensonge qui consiste à nous faire croire que les « libertaires » s'opposent aux « libéraux » n'est qu'une illusion pour nous détourner le regard; pour nous faire croire que nous avons une alternative car nous sommes en démocratie paraît-il.

Quand le « Nationalistes de tous les pays, unissez-vous » d'Alain Soral résume la volonté d'un homme défunt. Unissons-nous contre ce mensonge et ces tartuffes !

Sylvain

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dimanche 13 décembre 2009

Vive la Démocratie... Vive la Suisse !

« Le vote de la honte », voilà le titre du quotidien français Libération (journal que nous devons notamment à Jean-Paul Sartre...), au lendemain de la votation suisse sur l’interdiction de la construction de nouveaux minarets. Par ailleurs, l’ensemble de la gauche bien-pensante, indignée est immédiatement montée au créneau, terriblement choquée. Quelle honte en effet, quelle honte...

Quelle honte en effet que de se permettre, avec des valeurs de petit bourgeois libertaire français, de critiquer et de donner des leçons à un pays qui, jusqu’à preuve du contraire est souverain, et dont les mécanismes constitutionnels ne nous regardent en rien !

Quelle honte que de cracher sur le peuple Suisse, lorsqu’en France on prône la démocratie. « Le peuple peut se tromper » nous dit-on. Soit, c’est possible. Mais en ce cas, soyez cohérents, mesdames et messieurs les élites. Vous qui méprisez, et bafouez le peuple, en lui proposant une Europe ultralibérale et technocratique (à laquelle personne ne comprend rien), qui le faites revoter lorsqu’il ne suit pas vos sages conseils (Irlande), ou qui passez tout simplement outre sa volonté en ignorant le résultat d’un référendum populaire (France)... Eh bien, supprimez la démocratie !

Quelle honte enfin que de qualifier le vote suisse de raciste et/ou de xénophobe, alors qu’il est avant tout un vote laïque et culturel. La laïcité, valeur fondamentale de la société française, s’attachant à expulser la religion de la sphère publique vers la sphère privée est invoquée – essentiellement par la gauche - lorsque ça l’arrange; c'est-à-dire notamment quand Sarkozy copine avec le pape. Cependant, pour peu que soit remis en cause le multiculturalisme, et la voilà oubliée la laïcité ! (Évidemment supplantée par la « liberté de culte ».)

Les suisses s’opposent à ce qu’ils considèrent être une islamisation de leur société. Leurs revendications ne méritent-elles pas d’être prises en compte ? (D’autant que de récents sondages nous indiquent que vraisemblablement un référendum français aboutirait à la même réponse –mais pour les constructions de mosquées.) Rappelons pour mémoire que les minarets ne sont pas obligatoire pour l’Islam (la Mosquée de Jérusalem n’en a pas !), et qu’au>tour de ces minarets (dont la fonction première est d’appeler à la prière), c’est terre d’Islam (terre d’Islam dans un pays laïque !). On peut comprendre la crainte de la population suisse ! Rappelons aussi que si la France - comme la Suisse - est très tolérante à l’égard des autres religions, ce n’est pas le cas de nombre de pays musulmans.

Concluons sur une petite note humoristique : l’éventuel recours devant la CEDH que se proposent de faire les Verts suisses. Si l’on passe outre le fait que celui-ci est à côté de la plaque (ils s’insurgent contre une atteinte au droit de chacun de pratiquer sa religion...), ce recours est parfaitement emblématique d’un mépris du peuple, d’une défiance à l’égard de l’expression démocratique suisse, de ces élites qui encore une fois souhaitent faire fi de la volonté de ceux qu’ils représentent (de moins en moins). Un juge, tout aussi compétent qu’il soit, n’a pas à aller à l’encontre de la volonté souveraine du peuple, ce même peuple dont est issue la loi, votée par ses représentants, et que le juge est censé... appliquer.

Laurent.


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Hitler est de retour : « Pogrom », selon un dessin de « le Temps », journal fameux de Genève.

Le saviez-vous ? Walter Lippmann et Edward Bernays, deux théoriciens des relations publiques, prônaient la démocratie du peuple par les élites. Qu'est-ce ? Le peuple est trop ignare pour comprendre quelque chose : les élites doivent le guider. Mais, il faut leur faire croire que nous sommes en démocratie, sinon, le peuple risque de gronder. On y est.

Pour reprendre G. Orwell : « Tous les animaux (comprendre "hommes") sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres ». Et on nous vante la Révolution, l'égalité, tout ça. De qui se moque-t-on ?

Finalement, c'est le retour du despotisme éclairé. Tiens, c'est le fondement même de l'Union Européenne (comme très bien noté par Laurent); intéressante collusion. Mais le peuple sait se réveiller quand il le faut ! Merci la Suisse, Bravo la Suisse !

Sylvain.

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dimanche 1 novembre 2009

Les Verts : sous la plage, les pavés.

Aux élections européennes de juin 2009, les Verts ont obtenu un très bon résultat (à nuancer, par l'abstention record qui réduit en grande partie la portée de cette élection). Après le film « Home », et divers indices, on sentait cette montée depuis un moment. Daniel Cohn-Bendit, en grande forme, s'autorise à traiter Bayrou de minable et jouer avec ses nerfs (ce qui ne lui a pas semblé être très préjudiciable). Quand le résultat tombe, cela reste tout de même surprenant. « DCB » bat même Harlem Désir, grand prophète de l'anti-racisme, en Ile-de-France. On a, ensuite, beaucoup parlé dans les médias de la montée de la préoccupation écologique, et que le résultat des Verts montrait que les Français attachaient une importance de plus en plus grande à l'écologie.

Par cela, les médias contribuent à nous faire avaler que les Verts constituent un parti dont la seule préoccupation se trouve dans l'écologie. Il s'agit de rétablir une vérité trop oubliée par les électeurs des Verts. Si l'écologie est une question de très haute importance, qu'il est légitime de vouloir, dans une certaine mesure, défendre l'idée de respect de « notre » Terre, les électeurs ne doivent pas être aveuglés par cela. Les Verts ont, en effet, une idéologie politique bien développée (qu'elle soit bonne ou pas, ce n'est pas notre propos ici) que beaucoup ignorent.

En effet, si d'abord, les Verts sont proches du Parti socialiste, ce n'est pas un hasard. Ce n'est pas aussi lié au fait que la défense de l'écologie implique nécessairement un rapprochement avec ce parti. Ensuite, prenons un exemple : N. Mamère est favorable à la légalisation du mariage homosexuel. Est-ce de l'écologie ? Dans le même sens, « DCB », est, selon son propre discours, un libertaire. Et, cela implique de nombreuses conséquences politiques : anti-étatisme, anti-nationalisme, anti-autoritarisme (« Il est interdit d'interdire ») etc.

On peut être en accord avec cette philosophie et le vote « Vert » devient alors logique. Mais de nombreuses personnes ne le sont pas, et votent « Vert » car ils accordent une place importante à l'écologie. Mais cela est un piège, car ce n'est pas un parti apolitique. En fait, les « Verts » sont un parti comme les autres : ils ont une idéologie politique, et une place importante est faite à la question écologique dans leur programme. C'est effectivement le cas de tous les partis politiques majeurs. La seule différence, c'est que les « Verts » ne mettent que cela en avant... Par opportunisme bien sûr. Et, par cela, ils trompent volontairement de nombreuses personnes; le résultat, finalement, ne surprend plus. Sous l'apparence d'un discours semblable à une plage naturelle et écologique, des revendications insoupçonnées, mais fortes et porteuses en revendication.

Sylvain.

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