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dimanche 9 janvier 2011

François Mitterrand : un curieux destin.

Curieux destin que celui du florentin !

Qui eût pu croire que François Mitterrand, issu d’une famille bourgeoise de province, proche de l’Action française, des Croix de feu, des cagoulards et vaguement maréchaliste deviendrait un président dit socialiste ? Mitterrand fut avant tout un opportuniste génial et une girouette politique de premier plan… Après la seconde guerre mondiale, le vichyso-résistant qu’il était fut superficiellement gaulliste avant de se lancer à la conquête de la gauche. Se voulant à présent homme de gauche et humaniste, l’affaire d’Algérie lui permit d’affiner son image en s’indignant des exactions qui y furent commises par l’armée française. Il se refusa ensuite à accorder sa confiance au général de Gaulle, et devint l’un des plus farouche opposants au dernier héros de l’histoire de France. Son essai, le coup d’Etat permanent le rendit incontournable et son succès, couplé à son indubitable talent oratoire contribuèrent assez largement au résultat impressionnant qu’il obtint aux présidentielles, fragilisant un de Gaulle effaré d’être mis en ballotage. A la tête d’un Parti Socialiste né en 1971, le florentin énonça bientôt ses 110 propositions pour la France, qui devaient lui permettre d’être élu président de la République.

Peu avare de promesses sociales, habile séducteur des masses trahies par la rupture du pacte du CNR, Mitterrand multiplia les mesures symboliques mais inutiles (Abolition de la peine de mort alors qu’elle avait quasiment disparu en pratique) et délétères (loi Gayssot, traité de Maastricht) et se révéla être, à défaut d’un socialiste, un social-traître dont la politique menée suscita une immense vague de déception chez ses électeurs. Mais ne lui en voulons pas trop, et réjouissons-nous plutôt : l’ensemble de son parcours souligne l’évidente collusion que nous avons déjà souligné ici entre la droite et la gauche libérale, marchant main dans la main pour soumettre la France au capitalisme mondialisé. Car ne l’oublions pas, si l’on doit imputer à Valéry Giscard d’Estaing la loi de 1973 interdisant à l’avenir à l’Etat de se prêter de l’argent à taux quasi-nul afin de financer les dépenses publiques et donc l’obligation d’emprunter de l’argent à des taux usuriers sur les marchés financier (et donc l‘abdication de l‘Etat de son rôle providentiel), c’est sous l’Egide de François Mitterrand que fut signé le traité de Maastricht, aliénation scandaleuse de la souveraineté française.

Et la souveraineté française, pour le général de Gaulle, était la condition sine qua non d’une politique sociale.

Reposez en paix, M. le président de la République.

Laurent.

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dimanche 2 mai 2010

De la mort de Dieu à la censure.

Comment continuer à employer Eric Zemmour, chroniqueur de talent mais dont les frasques répétées lui valent l’opprobre des associations antiracistes et féministes, et même des démêlées judiciaires, tout en restant malgré tout une chaîne respectable ? France 2 a trouvé la solution (et était probablement gentiment invitée à le faire par des groupes de pression influents) : les Infiltrés. Les Infiltrés c’est en gros une série de reportages « spectaculaires », réalisés de manière à tenir en haleine le public. Il s’agit d’indigner le bourgeois, et d’égayer un peu la vie monotone du français moyen, comme moi, supposé vaguement idiot et facilement impressionnable. Et les Infiltrés, diffusés ce mardi sur France 2 ont fait fort cette fois-ci, en s’attaquant aux milieux d’extrême droite catholique bordelais, dans un reportage savamment intitulé « à l’extrême-droite du Père. »

Il n’est pas question ici de s’attaquer aux diverses techniques de manipulations de paroles, d’images et des mensonges qui sont des stratagèmes utilisés pour ajouter au scandale, et au sensationnel. Dies Irae, l’association dont il est question se défend fort bien elle-même sur son site, et mon propos ici, n’est absolument pas de la défendre. Ce qui est beaucoup plus intéressant, c’est la démarche, la thèse de ce reportage.

Le simple choix de s’intéresser à l’extrême droite catholique est particulièrement révélateur, et semble fort a propos ; alors que l’Eglise ressort salie de l’affaire des prêtres pédophiles, la voici à nouveau aspergée par le scandale : elle abrite en son sein d’odieux révisionnistes, et intégristes qui la gangrènent. Décidément, il ne fait plus bon d’être catholique, en France. Travailler sur une association religieuse d’extrême droite est du pain bénit pour l’homme de gauche qui souhaite botter l’ensemble des « fachos » en touche ; la religion n’étant pas la raison, il apparaît d’autant plus facile de discréditer le discours tenu par ces gens, considéré comme un délire paranoïaque.

Peut-être que Dies Irae est véritablement une association raciste, antisémite et intégriste, cela m’importe peu. Je condamne par ailleurs vivement les propos haineux et bellicistes qui ont été prononcés par certains des intervenants, et j’avoue avoir ri jaune lorsque j’ai entendu un gamin entonner des « chansons nazies ». Ce qui est plus ennuyeux au contraire, c’est qu’à ces propos inacceptables, sont mêlés d’autres propos plus défendables (comme sur le libéralisme), ou qui méritent largement réflexion (comme le rôle tenu par le maréchal Pétain), et que Zemmour, Soral ou simplement Sylvain et moi aurions pu tenir, sans pour autant être fascistes, antisémites ou intégristes. Cette dévaluation de légitimité de certaines problématiques commence à être inquiétante, et à ressembler à de la censure....

Pire encore, ce type de reportage, loin de montrer des réalités, remue le couteau dans la plaie, et entretient un climat de haine entre ceux qui se sentent « stigmatisés », et qui considèrent la France comme un pays raciste ou antisémite, et ceux qui voient leurs propos déformés, et se sentent encore plus incompris. C’est ce genre de messages qui poussent chaque jour un peu plus la France sur la voie de la guerre civile, de l’éclatement de la Nation.

Laurent.

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La fameuse « reductio ad hitlerum ». L’indépassable « mort aux fachos ». L’éternel discrédit par le rappel des « heures sombres de l’histoire ». L’argument est implacable. Il met fin à toute discussion.

Caroline Fourest, dans le débat qui suit le reportage des « Infiltrés », interroge son interlocuteur, un lefebvriste : « le Maréchal Pétain est-il un modèle pour notre jeunesse ? ». On devine aisément l’invective qui se cache derrière cette question ironique. Lorsque l’abbé Paul Aulagnier répond « eh bien, c’est un grand débat historique », Fourest affiche un grand sourire et, subrepticement, lance un heureux « voilà ». Elle a réussi. Son sourire triomphal en dit long. L’abbé est assimilé aux abrutis que l’on a pu voir dans le reportage, car Fourest sait qu’une telle réponse a de telles conséquences : en effet, le reportage a montré au préalable que celui qui est prêt à débattre sur le rôle de Pétain durant la Seconde Guerre Mondiale est à mettre sur le même plan que celui qui vante les « Carnets de Turner » (1). Les propos de l’abbé, fussent-ils intéressants et porteurs de réflexion, sont désormais discrédités. Il est définitivement vaincu.

C’est toute la rhétorique bien-pensante qui est dévoilée par l’article de Laurent. C’est tout un ensemble d’idées, de valeurs et de pensées qui sont discréditées, car perpétuellement ramenées au dictateur nazi. On a beau se débattre, s’écrier, rejeter cet amalgame stupide et attentatoire à la liberté d’expression : il est trop tard, on n’accorde pas la parole à un SS.

Sylvain.

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(1) « Livre » violemment raciste dont l’une des personnes interrogées dans le reportage fait l’apologie.
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dimanche 21 mars 2010

Du réflexe pavlovien illustré par l’affaire Zemmour : la Nation victime.

Quand Zemmour expliqua, dans l'émission « Salut les Terriens » d'Ardisson, « pourquoi on est contrôlé 17 fois? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes, c’est comme ça, c’est un fait » (en réponse à un invité, qui accusait au passage les policiers de racisme, sans que cela « n'émeuve personne » comme le rappelle Zemmour), tout de suite ce fut la déferlante. La LICRA et SOS-Racisme ont déjà porté plainte. Le MRAP a saisi le CSA qui « examine de très près » les propos du journaliste. On songe à le virer de France Télévisions, alors que son atout audience est considérable (c'est d'ailleurs pour ça que, pour l'instant, on l'a gardé). Sans oublier toutes les haines qu'il provoqua, et qu'il provoque toujours.

Eric Zemmour, un raciste ? Mais que ne faut-il pas entendre ! Et pourquoi pas Zemmour antisémite, pendant qu'on y est ! C'est vrai ça, son regard sur Pétain n'est pas celui que l'on devrait tous avoir ; son avis sur l'affaire Dreyfus n'est pas tranché comme convenu ; il ne s'acharne pas sur Maurras, ce pourfendeur des juifs. Il aurait presque tous les critères de l’antisémite selon le dictionnaire gauchiste ! Sauf qu’il est juif.

C'est que la bêtise conserve un minimum d'intelligence. Elle sait que pour rester crédible, il lui faut éviter de tomber dans l'absurdité la plus totale. Mais la bêtise reste la bêtise : le racisme dont on l’accuse n’existe pas. Les propos qu’il a tenus, Malek Boutih, ancien président de SOS-Racisme et prétendant à la présidence de la HALDE, les avait déjà exprimés. Je ne porte pas cet homme dans mon cœur, mais je sais qu’aux yeux de nos petits bien-pensants de gauche, il n’est pas étiquetté « raciste ».

Mieux encore l’explication de Zemmour lui-même : la gauche nous a toujours dit que la délinquance trouve ses origines dans la pauvreté ; cette même gauche nous a ensuite expliqué, depuis les vagues d’immigration, que les immigrés sont touchés par la pauvreté. Dois-je continuer ?
Cette affaire n’est en fait qu’un exemple parmi des milliers et reflète un vice plus large. En effet, comme l’a signalé Laurent dans son excellent article sur l’appauvrissement de la langue (De l'appauvrissement de la langue à la fin de la pensée), les mots et la pensée sont étroitement liés. Dès lors, la guerre sémantique revête une importance majeure. La guerre des mots, c’est une guerre idéologique.

On comprend pourquoi les tenants de la pensée unique gauchisante se sont appliqués à former leur armée composée de petits-bobos en quête de supplément d’âme, vêtus de tee-shirt ou autres médaillons altermondialiste, anarchiste, anti-raciste ou anti-français ; de français « issus de la diversité », plus précisément des français que nos gauchistes ont invité à afficher leur différence ; et également, c’est le plus triste, de simples gens formatés dans la pensée « gaucho-droit de l’hommiste », croyant sincèrement « penser bien » en raisonnant comme on leur dit dans les médias.

Comme dans toute guerre, chaque belligérant a une stratégie. A gauche, elle est bien définie. Les généraux gauchistes ont bien compris la leçon de Nobert Elias : de nombreux actes, manières de vivre et pensées sont intériorisés grâce un « processus civilisationnel ». Sur le plan psychologique, ils ont scruté les travaux d’Ivan Pavlov qui montra que si l’on accompagnait le repas du chien avec une odeur prédéfinie, alors à un moment donné, le chien se mettra à saliver si on le soumet à cette même odeur, sans même qu’on lui amène la nourriture. Il suffira désormais d’asséner pendant plusieurs décennies que toutes critiques de l’immigration ou sur les immigrés cachent (enfin, aujourd'hui, le verbe « prouver » serait même plus adéquat) un racisme, un fascisme. Ainsi le conditionnement pavlovien sera-t-il mis en place. « L’affaire Zemmour » montre que cette tactique est une réussite.

Le pire, c’est que ces gens desservent les immigrés qui désirent réellement s’assimiler. Pourquoi ? Car ils veulent nous faire croire à un monde bisounoursien, où tout serait amour : évidemment, beaucoup de français ne sont pas dupes, et, déçus, ils se replient au point de ne plus croire aux immigrés assimilés, désireux pourtant de se fondre dans la communauté française.

Le creuset français est mort, mais bien sûr, réjouissons-nous, l’immigration est une « chance pour la France »... Pourtant il faut appréhender la question immigratoire pour préserver une Nation, et donc un vivre-ensemble réel fondé sur un « plébiscite de tous les jours », sur un héritage commun, sur une histoire partagée, sur le respect des anciens et artisans de notre histoire et de notre culture, le tout dans le cadre d’un territoire fruit de l’histoire. Mais estimer qu'il faille y réfléchir, c’est prendre le risque de se trouver dans la ligne de mire des gauchistes. Les conséquences ne sont pas des moindres : animosité, mépris, ostracisation voire tabassage... il est dur de penser librement.

Sylvain.

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Eric Zemmour le sait très bien, il a été utilisé par les médias comme un monstre, comme l’idéal type du réactionnaire fascisant, véritable danger latent contre lequel se battent farouchement les hérauts de la pensée unique, pour exalter la tolérance, l’antiracisme, l’écologie, la citoyenneté mondiale, etc. Seulement, les médias croyaient avoir un chien en laisse, mais ont très largement sous-estimé Eric Zemmour, qui a trouvé son audience, ce qui effraie terriblement nos amis bien-pensants, qui traquent à présent chez lui le moindre « dérapage » pour obtenir sa censure.

Cet acharnement sur le journaliste témoigne une fois de plus d’une propension des bien-pensants à fuir les faits, à occulter la réalité des banlieues, dissimulée sous l’égide de l’antiracisme.

Mais en ignorant les problèmes, on ne les règle pas, on les aggrave.

Laurent.

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dimanche 27 décembre 2009

Eloge de l'humilité et du juste.

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