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dimanche 20 mars 2011

Le Parti socialiste : une fausse alternative.

On nous explique que l'alternance, c'est la démocratie ; que voter socialiste, c'est s'opposer à la politique de Sarkozy. Faut-il en rire ou en pleurer ?

En rire : lorsque DSK est présenté comme une véritable alternative à Sarkozy, on peut légitimement s'esclaffer d'une telle bouffonnerie. Au moins autant mondialiste, atlantiste et libéral que notre actuel président, DSK est l'archétype même de ces « élites mondialisées » (Chevènement) tant éloignées des préoccupations populaires.
En pleurer : les cabris détricotent notre souveraineté, pourtant bâtie avec tant de patience contre vents et marées par nos rois, nos grands chefs d'État et nos grands hommes. Les funestes assauts des cabris attentent à notre État, notre démocratie, et notre patrie. Cela n'a rien de réjouissant.

Le PS a beau se parer de ses plus beaux atours (droits de l'Homme, fraternité ségolénisante et autres tartufferies), il n'en est rien : ce n'est que de la « boue dans un bas de soie ». Car en effet, c'est ce même parti qui a voté le Traité de Maastricht et qui dénonce les effets de l'ultra-libéralisme ; ce même parti qui s'attriste du sort des ouvriers français et qui stimule la concurrence mondiale entre les travailleurs par le biais de l'immigration, toujours justifiée par les droits de l'Homme ; ce même parti qui prétend défendre le peuple et qui voit du fascisme là où il y a un appel à la protection des démunis face à la mondialisation dévastatrice. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » disait Bossuet.
A ce titre, la question européenne est particulièrement éloquente, car le Parti socialiste et l'UMP, sans compter le Modem, les Verts et consorts, appartiennent sans exceptions à la même espèce animale : celle des cabris. Comme le Général de Gaulle disait, ils n'ont qu'un seul mot à la bouche : « L'Europe, l'Europe, l'Europe ! ».
En outre, au-delà de la connivence politique sur la question européenne qui est déjà fortement déterminante, le parti d'Aubry a d'autres inepties à son arc. Alors qu'il dénonce la prétendue « politique sécuritaire » de Sarkozy, il feint d'ignorer que c'est sous la présidence du même Sarkozy que fut votée la fin de la double peine, que des réductions drastiques des effectifs de police furent décidées, que la loi pénitentiaire fut modifiée afin de dispenser d'incarcération la petite criminalité.

La liste pourrait ainsi s'éterniser. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'entre collusions idéologiques déterminantes (Union Européenne), contradictions (acceptation des causes tout en rejetant les effets) et stupidités (dénonciation de la politique sécuritaire), le PS n'a aucune crédibilité, aucune identité. Fervent critique de la politique de Sarkozy, il en accepte pourtant les fondements. Il n'y a là aucune véritable alternance. Ce n'est que théâtre, communication et tartufferies.

Sylvain.

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dimanche 23 janvier 2011

De Gaulle : espérer contre tout.

En tant que patriote et souverainiste, ne vous a-t-on jamais asséné, en plein débat : « mais de toute façon, ta France, elle est finie. L'Union Européenne, la mondialisation, c'est l'avenir. Que tu le veuilles ou non » ?

Face à cet argument, pris de court, vous avez quelque peu tergiversé ; reprenant vos esprits, vous avez finalement expliqué que ce n'est pas exact, que le rouleau compresseur a forcément des points faibles. Et votre interlocuteur, ne vous écoutant plus, de marteler avec condescendance que votre espoir est vain, presque stupide. Fin de la discussion.
Peu après, vous entendez cette assertion répétée, en substance, sur toutes les ondes ; vous passez outre, car après tout, vous accordez peu d'importance aux Bernard-Henri Lévy, Daniel Cohn-Bendit et comparses. Puis un jour, Régis Debray, penseur de qualité s'il en est, vous explique que la France est « sortie de l'Histoire ». Que certes, la sortie fut belle, grâce au Général de Gaulle ; mais que la France, c'est fini. Fin de l'Histoire.

C'est le coup de massue. Vous ne vous y attendiez pas. Comment ? Même Debray, celui qui a soutenu Jean-Pierre Chevènement en 2002 ? Vous vous frottez les yeux : non, vous ne vous êtes pas trompé ! Certes, vous n'étiez pas toujours d'accord avec lui, encore moins avec sa « famille de pensée », mais pourtant, n'a-t-il pas récemment rédigé un remarquable éloge des frontières ? Vous ne comprenez plus.
Finalement, on se dit que peut-être notre camarade avait raison... tout ceci est inutile... « Le démon de mon cœur s'appelle ''à quoi bon ?'' » disait Bernanos. On se le rappelle, mais on est touché... la flamme se meurt, elle n'émet plus qu'une faible lueur dans notre cœur assombri. Oubliant les mises en garde de l'écrivain, vous soupirez : « à quoi bon... ».


Réveillez-vous ! Rappelez-vous l'appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle : « quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ». Le gaulliste que vous êtes ne doit jamais se résoudre à la fatalité, fût-elle justifée par ce qu'on qualifie de « réalisme ». La faiblesse passagère ne doit en aucun cas devenir une seconde nature.
N'oubliez jamais la leçon du Général : « Espérer contre tout » ! C'est ce que nous rappelle P.-M. Coûteaux dans son dernier ouvrage qui est une lettre ouverte à Régis Debray. C'est surtout un formidable plaidoyer pour la Résistance, et l'auteur nous rappelle toute la philosophie gaulienne qui inspira le geste du Général quand celui-ci ne consentit pas à l'armistice de 1940.
Coûteaux dénonce ce « dégoût [qui] a gagné presque tout le monde, sur tous les bancs : depuis les miens, qui plongent souvent dans la délectation morose ''on se bat encore, mais ne nous le cachons pas : c'est fini'' ». Il décrie tous les « intellectuels fuyards » du 20ème siècle qui rallièrent respectivement l'empire allemand, stalinien, chinois et finalement américain ; et qui épousèrent « une grande cause, pourvu que ce ne soit pas celle de [leur] peuple » (de Drieu la Rochelle à Sartre).
Au contraire, le Général de Gaulle, c'est d'abord l'homme qui ne se rendit pas. Quoi qu'il arrive. Peu importe la situation, la « réalité ». Justement, cette prétendue réalité (que ce soit « la France est sortie de l'Histoire » de Debray, ou le plus trivial « ta France elle est finie ») qui justifierait tous les abandons est en fait un prétexte bien commode pour justifier la lâcheté, car comme l'explique Bernanos (cité par Coûteaux) : « les réalistes, se flattent de se conformer aux événements et aux hommes. Mais qui se conforme aveuglément à ce qui est n'est rien, car ce qui est n'est déjà plus. L'honneur de l'Homme, c'est de se garder libre vis-à-vis de ce qui est, afin de pouvoir conformer son âme à ce qui doit être, à ce qui sera ». Ainsi, le fatalisme, disait le Général, n'est que le « paravent de la passivité et du déshonneur » ; le même qui justifia l'armistice de 1940.

Aujourd'hui, le combat continue. Les forces qui tentent d'abattre la souveraineté, qui est « d'abord une conscience fière de soi-même », paraissent parfois imbattables. Il est en effet vrai que la lutte n'est et ne sera pas aisée ; que les rapports de force ne sont pas équilibrés ; que les motifs d'espérance manquent parfois à l'appel. Mais la France connut pire : en 1420, après la signature du Traité de Troyes qui faisait comme successeur à Charles VI le roi d'Angleterre Henri V, ou tout simplement en 1940, quand l'armée allemande écrasait l'armée française. Et pourtant, jamais l'on a songé à dire que l'armistice de 1940 fut une bonne chose.

Ainsi, face à « l'armistice de Maastricht » et celui de Lisbonne ; face de manière générale à la trahison des élites mondialisées, le tout est de ne pas céder. Cependant, cela ne veut pas dire que ce sera un long fleuve tranquille : « L'espérance est toujours un risque à courir, et même le risque des risques. L'espérance n'est pas une complaisance envers soi-même, c'est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme » (Bernanos, cité par Coûteaux).

L'ouvrage de Coûteaux, « De Gaulle : espérer contre tout », est à lire, car il nous rappelle que le défi qui nous attend n'est pas simplement politique, il est aussi moral.

Sylvain

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dimanche 9 janvier 2011

François Mitterrand : un curieux destin.

Curieux destin que celui du florentin !

Qui eût pu croire que François Mitterrand, issu d’une famille bourgeoise de province, proche de l’Action française, des Croix de feu, des cagoulards et vaguement maréchaliste deviendrait un président dit socialiste ? Mitterrand fut avant tout un opportuniste génial et une girouette politique de premier plan… Après la seconde guerre mondiale, le vichyso-résistant qu’il était fut superficiellement gaulliste avant de se lancer à la conquête de la gauche. Se voulant à présent homme de gauche et humaniste, l’affaire d’Algérie lui permit d’affiner son image en s’indignant des exactions qui y furent commises par l’armée française. Il se refusa ensuite à accorder sa confiance au général de Gaulle, et devint l’un des plus farouche opposants au dernier héros de l’histoire de France. Son essai, le coup d’Etat permanent le rendit incontournable et son succès, couplé à son indubitable talent oratoire contribuèrent assez largement au résultat impressionnant qu’il obtint aux présidentielles, fragilisant un de Gaulle effaré d’être mis en ballotage. A la tête d’un Parti Socialiste né en 1971, le florentin énonça bientôt ses 110 propositions pour la France, qui devaient lui permettre d’être élu président de la République.

Peu avare de promesses sociales, habile séducteur des masses trahies par la rupture du pacte du CNR, Mitterrand multiplia les mesures symboliques mais inutiles (Abolition de la peine de mort alors qu’elle avait quasiment disparu en pratique) et délétères (loi Gayssot, traité de Maastricht) et se révéla être, à défaut d’un socialiste, un social-traître dont la politique menée suscita une immense vague de déception chez ses électeurs. Mais ne lui en voulons pas trop, et réjouissons-nous plutôt : l’ensemble de son parcours souligne l’évidente collusion que nous avons déjà souligné ici entre la droite et la gauche libérale, marchant main dans la main pour soumettre la France au capitalisme mondialisé. Car ne l’oublions pas, si l’on doit imputer à Valéry Giscard d’Estaing la loi de 1973 interdisant à l’avenir à l’Etat de se prêter de l’argent à taux quasi-nul afin de financer les dépenses publiques et donc l’obligation d’emprunter de l’argent à des taux usuriers sur les marchés financier (et donc l‘abdication de l‘Etat de son rôle providentiel), c’est sous l’Egide de François Mitterrand que fut signé le traité de Maastricht, aliénation scandaleuse de la souveraineté française.

Et la souveraineté française, pour le général de Gaulle, était la condition sine qua non d’une politique sociale.

Reposez en paix, M. le président de la République.

Laurent.

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dimanche 14 novembre 2010

La repentance ou la destruction de la cohésion nationale.

Le 4 octobre 2010, le site internet du Figaro publiait un article intitulé « le zèle antisémite du maréchal Pétain » avec la fameuse photo de l'entretien de Montoire (Article du Figaro). Pour autant, l'intervention de l'historien Marc Ferro, historien réputé de gauche, dans l'article, se révèle être beaucoup plus nuancée que ce que le titre laissait présager.

Peu avant, Klarsfeld (Serge) avait asséné qu'il était désormais indiscutable que Pétain fut un farouche antisémite, un zélé collaborateur d'Hitler. Il avoua par là même que le précédent document sur lequel on s'était appuyé, à savoir un témoignage du ministre des Affaires Etrangères de Pétain, Paul Baudouin, n'était pas indiscutable (« On pouvait mettre ce témoignage en doute. Mais maintenant, on a la preuve définitive que le statut des Juifs relève de la volonté personnelle du maréchal Pétain »). J'avais pourtant cru que depuis Paxton, et depuis que l'idéologie de la repentance avait été sacralisée, on ne pouvait pas mettre cela en doute.

Il ne s'agit pas là de faire un débat historique sur le rôle de Pétain ; infiniment complexe au demeurant. Ce qui me préoccupe, c'est ce travail de sape de déconstruction de la cohésion nationale. On nous ressort un document pour nous expliquer quoi au fond ? que Pétain est à haïr ! N'avons-nous pas déjà entendu cela des milliers de fois ? Comme si, par ce document, Klarsfeld rétablissait une vérité oubliée...
Et pourtant, la repentance est devenue une réalité permanente. J'ai grandi dans un système éducatif qui m'a appris les terribles heures sombres, les horribles dérives de la France colonialiste, l'infâme esclavagisme napoléonien. J'ignorais, ou du moins je connaissais très vaguement, sans exagération de ma part, la grandiose épopée napoléonienne, et je maîtrisais mieux la biographie de Laval que du général Leclerc. La France n'est pas exempte de héros, mais on ne saurait plus rappeler leur vie : le « devoir de mémoire », - paradoxe fort intéressant -, les occulte constamment. Le déroulement des heures sombres est largement plus connu que l'épopée de Jeanne d'Arc. La « torture » de militaires français en Algérie nous est rappelée constamment ; l'implication d'un Lyautey dans les colonies françaises, presque jamais. De surcroît, cette obsession repentante se poursuit au-delà du système scolaire : au cinéma, chaque année, il y a forcément un film sur la Shoah et la collaboration (cette année : la Rafle) ou les atrocités de la colonisation française (Hors-la-loi) ; à la télé, forcément un reportage dessus.
Alors certes, de grandes commémorations, comme celle du 9 novembre dernier à l'occasion du 40ème anniversaire de la mort du Général ou celle du 11 novembre, subsistent. Mais on cantonne ces moments au strict minimum.

Il ne s'agit pas de nier la vérité historique, de banaliser la souffrance d'individus et de familles, d'occulter les erreurs qui ont pu être commises. Mais c'est un truisme d'une banalité affligeante qu'il faut aujourd'hui répéter : comment faire aimer la France aux immigrés qui viennent dans notre pays et qui veulent, a priori, s'assimiler, si l'on ne s'aime pas soi-même ? Si l'on pratique la repentance et la haine de soi ? Si les français haïssent leur histoire, pourquoi ces immigrés voudraient-ils « faire encore [de grandes choses ensemble] », avec tous les français (Renan) ?

Il est de bon ton d'évoquer le « vivre-ensemble » de Renan. Il est cependant plus malaisé de glorifier les grandes heures, ô combien innombrables, de l'histoire de France.

Sylvain.

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dimanche 31 octobre 2010

De la renaissance du "Pénix" à l'effritement du Menhir.

Notre attitude équivoque envers le Front National de Jean-Marie le Pen nous a souvent été reprochée ; nous considérions n’avoir de compte à rendre à personne et vous laissions juger en votre âme et conscience si nous étions d’infâmes fascistes xénophobes, ou simplement des républicains patriotes et pacifistes. Je dois ajouter, pour être tout à fait sincère, que nous jouissions aussi du plaisir aristocratique de déplaire. Cette situation n’est plus tenable ; nous souffrons, en tant que gaullistes convaincus, que l'on fasse de nous des frontistes, des lepénistes acharnés. C’est la raison pour laquelle une clarification de notre position nous semble indispensable.

Nous nous intéressons au Front National en tant qu’il représente l’un des derniers mouvements à être réellement populaire (d’aucuns diront populistes) et social, le seul à aborder sans se voiler la face les sujets dont la grande majorité de la classe politique ne traite qu’à demi-mot : des sujets comme l’immigration, l’insécurité ou encore la souveraineté nationale (Article sur le FN). Pour autant, nous sommes loin d’approuver l’ensemble de la doctrine du Front :

En ce qui concerne la guerre d’Algérie, notre position est bien plus nuancée. Je considère personnellement que le Général avait un choix à faire, mais qu’il a choisi l’alternative la plus judicieuse, aussi bien pour des raisons économiques que politiques.

Nous sommes d’âpres défenseurs de la liberté d’expression, et nous nous opposons farouchement à ceux qui veulent la museler pour des raisons d’ordre politiquement correct. La loi Gayssot nous semble être une aberration et nous considérons naturel, voire nécessaire qu’il soit permis de discuter sans contrainte. Pour autant, les plaisanteries équivoques (aussi bien sur ce sujet que sur d’autres) du leader du Front National ne nous semblent pas être l’outil adéquat pour porter ces valeurs et nous les jugeons parfois à la limite de la décence.

Les exemples abondent, mais ces deux points illustrent deux de nos principaux griefs. Il existe enfin une raison fondamentale à la défiance irrémédiable que nous éprouvons à l’égard du Front National : l’électorat du front national est schizophrène, constitué à la fois de patriotes pacifistes et sincères comme nous pourrions l’être, mais aussi d’éléments belliqueux et réellement racistes auxquels nous refusons d’être assimilés. Ce sont d’ailleurs ces éléments qui menacent aujourd’hui de faire imploser le mouvement : la succession quasi-certaine de Marine à son père à la tête du Front et sa volonté de rendre son parti fréquentable, voire recommandable poussent contre elle les éléments les plus radicaux de sa base électorale et militante. Ces esprits échauffés que ne tiennent plus en respect l’impressionnante verve et le positionnement volontairement équivoque de son leader sortant pourraient s’estimer trompés, trahis et se tourner vers des mouvements parapolitiques bien plus préoccupants, ou décider de « faire le boulot eux-mêmes ».

Au-delà de ce que l’on peut réprouver ou approuver du Front National, on ne peut que constater son extraordinaire utilité en tant qu’outil de pacification sociale. C’est la politisation des problèmes des éléments les plus radicaux des électeurs du Front qui les pousse à « voter le Pen », plutôt que d’aller refaire le portrait de l’arabe du coin. Que l’on soit sensible ou non aux arguments avancés par le Front National, on ne peut que déplorer, voire craindre sa déliquescence.

Laurent.

* * * * *
Lorsque je me construisais une conscience politique, j'ai toujours été étonné de voir le consensus parmi les jeunes au sujet de Jean-Marie le Pen. Cela ne m'a pas empêché d'avoir été un bien-pensant idéaliste et européiste, mais je trouvais pourtant qu'il y avait quelque chose de malsain, de totalitaire.

Car Jean-Marie le Pen est un grand orateur, et il n'est pas inculte. Loin s'en faut. La manie chez les jeunes qui consiste à diaboliser tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait, nous irrite. C'est en ignorant et en méprisant ce qu'il dit que l'électorat frontiste se durcit. Comment reprocher à un vieil ouvrier, vivant en banlieue, de se radicaliser si, quand il exprime ses problèmes, on lui assène qu'il a tort ?

Mais tout cela n'empêche pas, et c'est l'objet de l'article de Laurent, de critiquer le président du Front National, ou le mouvement lui-même : on l'ignore, mais ce sont d'ailleurs les patriotes qui reprochent le plus les « dérapages » de le Pen et qui se désolent des malheureuses dérives de certains de ses électeurs.

Aujourd'hui, nous vous le clamons : nous faisons partie de ces patriotes.

Sylvain.

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dimanche 19 septembre 2010

Déjà un an.

Chers lecteurs,

Tout d'abord, nous vous remercions pour votre présence de plus en plus forte sur notre petit blog. Nous remercions ceux qui ont bien voulu participer poliment au débat, quand bien même ils s'opposaient à notre propos. Comme le thème du blog le rappelle, notre site espère un dialogue enrichissant ; nos orientations sont l'objet de réflexions constantes de notre part, et votre participation est à cet égard la bienvenue.

Il y a maintenant un an, nous ouvrions ce modeste blog (Article d'inauguration). Peut-être par volonté d'infléchir, à notre misérable niveau, le cours de l'Histoire... ; sûrement aussi par dépit. Celui-ci transparaît dans tous nos articles, et cela n'est pas prêt de s'arrêter. D'ailleurs, cette amertume s'arrêtera-t-elle un jour ? Peut-on espérer un jour faire des constats qui nous réjouissent ? Quand on sait que la décadence de Rome s'est poursuivie inéluctablement pendant des siècles, il y a de quoi perdre toute espérance, de quoi détruire tout engagement.
Tous les jours, en France, les faits abondent pour nous prouver l'existence d'une décadence similaire. L'évolution tant politique que sociétale que nous avons décriée au cours de cette année se prolonge. Pire, elle paraît parfois s'accélérer.

Ainsi le rejet de toute réflexion sur les idées du FN (Article sur cette censure) se poursuit, notamment sur le lien entre immigration et délinquance (ce qui ne veut pas dire, faut-il le rappeler ?, que les immigrés sont par nature délinquants...).
Le mouvement gay nous assomme de ses revendications (Article sur le mouvement Gay), et la justice leur vient en aide avec la décision du tribunal de Besançon du 10 novembre 2009 qui agrée l'adoption d'un enfant par couple lesbien ; dans le même mouvement, la castration des hommes se perpétue insidieusement (Article sur le métrosexuel).
Les « Verts » (Article sur leurs revendications cachées) continuent leur funeste percée tant en politique que dans le champ des idées politiques, et leur omniprésence médiatique, Cohn-Bendit en tête, est accablante ; s'ils ne gagnent, leur influence est, quoiqu'ils en disent, sans aucune mesure.
Le féminisme trouve en Badinter et Fourest des égéries également ultra-médiatiques (Article sur le dogme de la femme libérée) toujours promptes à haïr les familles traditionnelles et le rôle de mère. En ce qui concerne l''avortement (Article sur le nombre d'avortement), rien n'a changé, aucune réflexion n'a été engagée ; Zemmour a bien tenté sur RTL de réveiller les consciences, rien n'y fait.
La leçon du référendum suisse (Article sur le référendum suisse) n'a pas entamé la volonté d'une certaine oligarchie de faire fi de la volonté du peuple : on notera à cet égard que la Commissaire européenne, Mme Viviane Redding, a osé s'appuyer, pour faire ses désobligeants, - restons polis -, commentaires sur la politique française, sur la Charte des droits fondamentaux de l'UE dont la valeur obligatoire n'a pas été voulue par le peuple français ! Malheureusement, les patriotes semblent se faire de plus en plus rares : on peut affirmer, sans prendre de grands risques, qu'il y a plus de français qui savent que M. Jackson est mort que de français qui ont appris le décès du Général Bigeard (Article-hommage au Général Bigeard). En ce sens, on recherche vainement un clivage PS-Verts-Modem / UMP (Article sur la fin du clivage), tous admirateurs du fédéralisme européen sous domination allemande ; que sont les discours de Mme Aubry qui assume parfaitement l'héritage de son père, Jacques Delors, l'auteur quasi-officiel de l'Acte Unique Européen en 1986, si ce ne sont des tartufferies ? Quant à la polémique des Roms, comme l'explique magistralement Soral : « Ceux qui traitent Sarkozy de sécuritaire parce qu’il paye, comme des figurants, quelques centaines de Roumains qui pourront revenir dans trois mois, pécule en poche, sont, au mieux, des imbéciles, sinon des comparses de la mascarade. »
La vision de l'histoire (Article sur le manichéisme) est toujours aussi réductrice pour mieux pointer du doigt les humbles et travailleurs, ces méchants français racistes-fachos-xénophobes-nauséabonds-odieux-égoïstes dont il faut censurer l'abjecte-l'intolérable-l'ignominieuse-l'infâme parole.
Le nivellement par le bas de l'école (Article sur la décadence de l'école) devient extrêmement, si ce n'était pas déjà le cas, préoccupante avec par exemple la quasi-suppression du programme scolaire de Louis XIV et de l'épopée napoléonienne. Conséquence logique, la langue française est mal-maitrisée par de plus en plus de jeunes français (Article sur la perdition de la langue française) ; aussi la dévalue-t-on sans que cela semble pouvoir s'arrêter.
Notre pays se déshumanise (Article sur la déshumanisation dans le monde occidental) : qu'il est révoltant de voir que « Papy » Galinier soit toujours en prison tandis que l'on laisse en liberté le braqueur « présumé » d'Uriage ! Qu'il est insupportable que cet homme, au casier judiciaire vierge, apprécié par sa commune, et qui n'a fait que protéger sa vie et ses biens – du moins en l'état du dossier –, soit considéré par la justice comme un vulgaire criminel potentiellement récidiviste !
Le gauchisme, quant à lui, travaille à empêcher tout changement ; fusillant Zemmour par ses réflexes pavloviens (Article sur les réflexes pavloviens illustrés par l'affaire Zemmour), il se targue de défendre des valeurs morales supérieures ; il traque le moindre dérapage et se délecte lorsque son viseur repère une cible. Il nie les faits sans scrupules (Article sur l'insécurité illustrée par le bus brûlé à Tremblay-en-France) et il excuse les pires atrocités sous prétexte que la société est responsable et que donc le criminel est une victime (Article sur l'excuse de la pauvreté). Quand on a pu voir ce qu'il s'est passé à Grenoble, on peut se réjouir qu'il n'y ait pas eu de mort parmi les forces de l'ordre. Mais cela durera-t-il ?
Les médias ne sont pas en reste dans ce brouillage idéologique (Article sur la désinformation médiatique). Entre censure et déformation, ils participent au travail de désinformation voulue par le gauchisme ambiant.
Mais malheureusement, le gauchisme est à la mode (Article sur la vogue anarchiste). L'anarchisme est présenté comme subversion : les rebelles en herbe s'en revendiquent fièrement, sans comprendre bien évidemment qu'ils ne sont que les idiots utiles du capitalisme mondialisé.
De surcroît, le gauchisme est partout, il est traître. Le félon Sarkozy, soixante-huitard caricatural, poursuit son travail de mystification qui vise le peuple de droite (Article sur les mensonges de Sarkozy). Sans honte, il recommence son jeu d'acteur qui lui avait permis d'être élu en 2007.
Enfin, moins grave mais tout aussi désespérant, l'équipe de France de foot, dans lequel nous espérions nous consoler, et dans lequel nous placions quelque espoir patriotique (Article sur le rôle du sport), nous a fortement exaspérés (Article sur le fiasco de l'équipe de France de foot). Réjouissons-nous tout de même des performances de nos athlètes aux championnats européens d'athlétisme et de natation.

Face à cela, la vraie droite est divisée, morcelée, incapable de se mettre d'accord. Elle met l'accent sur les différences internes plutôt que sur ce qui peut rassembler. L'homme providentiel se fait attendre, mais y a-t-il encore des grands Hommes ? Peut-il y en avoir encore ? L'histoire est-elle finie ? Et si l'idéologie libertaire avait définitivement vaincu ?

Cependant Maurras a raison lorsqu'il sermonne une attitude défaitiste : « Tout désespoir en politique est une sottise absolue ». L'histoire n'a pas, contrairement à un match de foot par exemple, un temps fini – ou presque. Aussi voit-on parfois des lueurs d'espoir surgir de cet horizon qui nous paraît si sombre. Sans être un Candide, on remarque que des citoyens, par un ras-le-bol général, réagissent, que des hommes se démarquent, que des mouvements se forment et que des familles politiques se ressoudent. À l'image des érudits de Farenheit 451 qui conservent dans leur mémoire les livres brulés par le gouvernement, des citoyens conservent et transmettent les réflexions bannies par la bien-pensance. À notre niveau, nous essayons de participer à cette nouvelle impulsion, faible mais bien réelle. Ainsi ne faut-il pas baisser les bras : tout comme le héros voltairien, il faut « cultiver notre jardin » : travailler et persister. L'abandonner nous condamnerait.
Pour autant, il faut rester vigilant, car du côté de la résistance, il n'y a pas que des bonnes choses. Aussi voit-on apparaître un communautarisme blanc excessif, peut-être légitime et compréhensible, mais tombant parfois dans le déterminisme racialiste intransigeant. Celui-ci s'accompagne régulièrement d'un rejet de toute autre religion que le catholicisme ou d'une toute autre couleur de peau que la blanche. Si la fameuse phrase du Général de Gaulle « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » est une vérité historique indéniable, et si l'on ne peut résumer la France a une « idée » abstraite sans aucune matière, force est de constater que certains français qui ne sont pas blancs et catholiques sont éminemment plus respectables que certains français de souche. Au demeurant, on peut attribuer une partie de cette nouvelle impulsion à ces français assimilés ; Zemmour en est l'exemple le plus parfait.

Une nouvelle année s'annonce, elle sera riche en enseignement. Il n'y a plus qu'à espérer que l'opposition à la décadence actuelle se concrétise. Nous ferons tout pour y participer.

Sylvain.

- - -

Depuis un an, nous vous faisons part de nos interrogations, nos réflexions et nos craintes sur ce blog, comme autant de bouteilles à la mer, avec l’espoir secret de vous toucher au cœur. Vos réactions furent tantôt bienveillantes, tantôt critiques, et nous jouissions alternativement de la volupté d’être entendus, et du plaisir aristocratique de déplaire. Pour tout cela, amis lecteurs, je vous remercie. Mais à nos doutes, succèdent des certitudes ; l’individualisme triomphe, la France oublie son histoire, ses valeurs et sa morale, la politique vire à la mascarade. La Grande nation marche vers sa déliquescence.

Cependant, rien n’est perdu, amis patriotes ; la défiance des travailleurs et des intellectuels à l’égard des valeurs factices de l’idéologie soixante-huitarde et des Tartuffes qui tapinent pour Bruxelles ne fait que croître ; Assistera-t-on à une contre-révolution idéologique, voire politique ? Mieux que cela : on y participera. Le combat sera rude et tant mieux : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Laurent.

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dimanche 13 juin 2010

Sarkozy : Trahir plus pour gagner plus ?

On entend, dans les journaux traditionnellement de gauche, mais aussi dans le Figaro, que Sarkozy serait en train d'opérer un virage à droite. Tout le monde le dit, Sarkozy veut récupérer le traditionnel électorat de droite qui s'est reclus, au moment des élections régionales, dans l'abstention, ou qui est retourné dans le camp du « Pénix » selon le mot du président du Front National.

Tactiquement, on comprend l'hypocrite Sarkozy. On se souvient notamment, non sans regrets, du fameux discours prononcé à Bercy dans lequel Sarkozy alors encore candidat à l'élection présidentielle de 2007, annonça, devant une foule enthousiaste, qu'il va « liquider Mai 68 ». Il ne pouvait viser mieux pour séduire les personnes de droite. Si les partis de gauche criaient à l'ignominie de celui qui voulait récupérer les voix nauséabondes de l'odieux FN, Jean-Marie le Pen se scandalisait de ce qu'il qualifia de « vol ». Au final, peu importe, car selon de nombreux observateurs, même de gauche, ce positionnement idéologique lui a permis de gagner les élections présidentielles.

On connaît la suite. Enfin, pas tous. La gauche continua de jeter l'opprobre : Sarkozy était un homme de droite, si ce n'était un fasciste. On en rit encore. Mais au fond, cela n'étonne guère du PS qui s'attèle à nous faire croire en un clivage devenu inexistant (cf. notre article : La fin d'un clivage), pour mieux nous faire oublier qu'il n'est qu'un suppôt de la mondialisation libérale.

Le peuple de droite, lui, ne fut pas longtemps dupe : l'anti-Mai 68 se révéla être l'un de ses enfants. Jusqu'à la caricature. Dîner le soir même de sa victoire au Fouquet's en compagnie de Johnny Hallyday; vacances prises sur le yacht de son ami Bolloré; exubérance « bling-bling » et fin de la distinction public / privé. Où est celui qui a prôné la liquidation de l'idéologie de la jouissance ? Quand on pense que de Gaulle payait lui-même les factures d'électricité de l'Elysée, on se demande où s'est évaporée la morale ! Ô temps, pourquoi n'as-tu pas suspendu ton vol !

Et ce n'est pas fini, car il y a pire. À la trahison morale se dédouble la trahison politique : l'ouverture; l'atlantisme affiché; l'approbation totale du G20 qui a inscrit dans sa déclaration finale que le protectionnisme est indéfendable; le Traité de Lisbonne, copie du Traité sur la Constitution européenne refusé par référendum; l'inaction en ce qui concerne la sécurité et l'immigration; la politique américanisée telle que « l'affirmative action » (qualifié en France de « discrimination positive »)... Que de contradictions entre les paroles (de droite) et les actes (qui n'ont rien de droite) !

Je n'ignore pas ce que nous a appris l'illustre historien René Rémond et sa fameuse théorie des trois droites : cependant, les « orléanistes », consciemment ou non, composent désormais, avec la gauche, l'idéologie libérale-libertaire. Le marché qu'ils adulent – toujours – s'est révélé être le pire ennemi des valeurs de droite – qu'ils défendaient – : Marx et Kropotkine eux-mêmes l'ont dit, bien qu'ils ne fussent pas, cela va sans dire, réactionnaires.

Il est désormais impossible de croire Sarkozy. Je comprends les électeurs qui votent UMP par tradition... ou par dépit. Je sais que le RPR avait auparavant un programme politique proche du FN, et que la différence entre ces deux partis se portaient principalement sur les sensibles questions de l'Algérie et du gaullisme.

Mais, il faut comprendre que les valeurs de droite ont disparu de l'horizon sarkozyste. Et, si Sarkozy nous a menti une fois, il ne doit pas nous avoir une deuxième fois.

Sylvain.

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dimanche 16 mai 2010

Où est la subversion ? La vogue révélatrice de l'anarchisme.

À l'heure où l'anarchisme, après la désillusion communiste, est en vogue, comme en témoignent les pacifistes arborant le signe anarchiste; au moment où le capitalisme mondialisé ne cache pas ses affinités, si ce n'est sa collusion la plus complète, avec cette philosophie (Che Guevara, John Lennon, et autres logos anarchistes flanqués sur des accessoires de mode...); alors que l'on nous vante de parts et autres un monde sans frontières, une planète de « citoyens du monde », on peut, définitivement, sans prendre de risques, affirmer que l'anarchisme n'est plus la subversion.

Fiers de leurs nouvelles valeurs anarchisantes – en vérité des « non-valeurs » comme l'affirme le Général Bigeard –, les jeunes « rebelles » se vantent de retourner l'ordre établi. Subversion qu'on nous dit. Des siècles de révoltes et de luttes entend-on. Les nouveaux Résistants. Les Vrais; car de Gaulle, c'est Hitler; et les CRS, ce sont des SS.

Enfin, je vais m'arrêter là. Moi et Laurent avons déjà à maintes reprises raillé ces jeunes en quête de supplément d'âme qui revivent leur Germinal à eux, mais sans les ouvriers. Venons-en donc à la théorie :

Dans la philosophie anarcho-communiste, notamment chez Kropotkine, il y a l'idée que les relations humaines seraient, en l'absence d'autorités (figure paternelle, morale classique, État), harmonieuses. Les anarchistes estiment qu'une société sans autorité verra des individus individualistes mais qui seront bons envers les autres. D'une certaine manière, l'utilitarisme individuel est compatible avec aider son prochain : c'est l'homme est un loup solidaire estime le philosophe russe.

D'aucuns estiment à raison cette pensée naïve et restent dans la perspective hobbesienne (« l'Homme est un loup pour l'Homme »). De nombreux théoriciens de l'anarchie ne renient pas cet état de fait, mais prennent un point de vue différent : si l'Homme, actuellement, est un « loup », c'est parce qu'il a été corrompu par les efforts constants de l'Église et de l'État. Partant, certains le disent à demi-mot, la régénerescence de l'humanité, afin de créer un homme nouveau, serait la clé ultime; d'où la vogue également de Rousseau et de son homme naturel -bien qu'il ne prétend pas y revenir.

Deux voies se dessinent si l'on se prétend anarchiste : dans un premier cas, on prône la destruction des institutions étatiques et cléricales, sans toutefois toucher aux hommes (sauf à la rigueur, les tenants de ces deux institutions – ce qui laisse songeur quant à savoir qui l'est). Dans cette hypothèse, le Capital, pourtant ennemi de l'anarchiste, serait le grand gagnant. Il est simple d'imaginer un monde déréglé avec les hommes actuellement présents sur Terre : il est évident que de nombreux profiteurs et « loups » se frotteront les mains. Bref, c'est la loi du plus fort (physiquement, militairement, économiquement etc.) qui règnera.

L'autre solution est plus difficile à envisager. Un homme nouveau, que l'on pourrait rapprocher de l'homme sauvage (vanté par Diderot voire Rousseau) est difficilement imaginable. Il est difficile de répondre à la croyance selon laquelle l'homme nouveau vivrait harmonieusement et en paix. Néanmoins, ce qui me paraît sûr, c'est qu'atteindre un tel objectif ne peut se faire à moins d'un bain de sang tel que Robespierre ou Pol Pot (idéalistes d'une égalité anarchiste) ont commis. Dès lors, soutenir la régéneresence de l'humanité, c'est soutenir un génocide selon un idéal que l'on a jamais constaté empiriquement (cela expliquerait pourquoi Rousseau ne prônait pas un tel retour). C'est « la fin sublime qui excuse les moyens horribles » comme expliquait Raymond Aron. Et, en fin de compte, c'est une pensée très proche du nazisme (la différence réside dans le fait que le nazisme prône le bien allemand tandis que l'anarcho-communisme espère le bien humain).

Nos rebelles devraient au moins essayer de comprendre... ce qu'ils veulent ! Le fait que Sartre (soutenu par ses compagnons) décrétât « tout anti-communiste est un chien » et qu'il supportât successivement Staline, Ho Chî Mînh puis Pol pot, devrait pourtant faire méditer ces petits jeunes imbus d'eux-mêmes.

Bref, au risque de décevoir les jeunes qui se baladent avec le tee-shirt du Ché, qui rêvent sur un album de John Lennon, qui soutiennent Besançenot, qui trouvent sympathique Cohn-Bendit, il faudra bien qu'ils le reconnaissent : ils constituent soit ces fameux « idiots utiles » du capitalisme, soit des Che Guevera prêts à égorger femmes et enfants pour parvenir à leur fin; car c'est bien cela, le révolutionnaire argentin.

Ils pourront bien nous traiter de fachos, la réalité est, malheureusement pour eux, implacable.

Sylvain.

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