Il est toujours assez divertissant de constater avec quelle cruauté la réalité finit toujours par s’imposer à ceux qui cherchent à l’occulter.
Souvenons-nous : il y a quelque temps le journaliste Eric Zemmour était la cible de la vindicte des hérauts de l’antiracisme (voir à ce sujet notre précédent article : Du réflexe pavlovien illustré par l'affaire Zemmour), qui nous ont martelé qu’affirmer que la plupart des délinquants « sont noirs et arabes » est hautement répréhensible, car raciste. L’antiracisme, cause de rechange après la chute du communisme pour intellectuels en manque de supplément d’âme (citons au passage Alain Finkielkraut « L’antiracisme est le communisme du XXIème siècle »), est fondamentalement nocif, dans la mesure où il tend à nier de graves problèmes sociaux, sous prétexte de ne « discriminer » personne. Or, ce n’est pas en ignorant des problèmes qu’on les règle, bien au contraire : cela tend parfois à les aggraver.
Cette semaine à Tremblay-en-France, en Seine Saint-Denis, deux autobus ont été pris d’assaut par des délinquants. Ce ne sont pas les premiers, ni les derniers. Pourtant, si l’on écoute les discours pontifiants de nos amis antiracistes, il est démagogique (et parfois raciste) de mettre l’accent sur l’insécurité qui règne en France. Mais cette insécurité existe, et elle empirera si on continue de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de se taire. « Et il ne faut pas surtout faire des objections avec les diverses pièces de son ignorance », dirait Stendhal ; une grande partie de ceux qui soutiennent le caractère artefactuel de la sur-déliquance en banlieue n’y connaissent rien, et se contentent parfois de projeter leurs fantasmes sur les cités. Les femmes y admirent les mauvais garçons bronzés et virils qui leurs semblent nettement plus attirants que les loques et les fiottes qui les entourent, alors que les hommes éprouvent une nostalgie de leur virilité perdue (ou volée !), chez ces jeunes résolument mâles, parfois jusqu’à la caricature, qui n’ont de cesse de rappeler aux bobos à quel point ils sont devenus des lopettes.
Il suffit cependant de s’adresser aux gens qui habitent, ou qui travaillent sur place, issus ou non de l’immigration, qui en ont marre de trembler lorsqu’ils rentrent un peu tard, et que des délinquants donnent une mauvaise image des immigrés qui souhaitent s’assimiler, pour comprendre que la réalité est toute autre, et qu’il faut prendre le problèmes à bras le corps, afin de les régler. Mais réjouissons-nous ; l’affaire Zemmour, et les fréquents événements de Seine Saint-Denis ont permis de fragiliser le masque d’argile de l’antiracisme ; à gauche comme à droite, on ne peut plus ignorer les faits, et si on se bat toujours sur les causes de cette délinquance en banlieue (qui a mon avis, sont loin d’être uniquement économique, mais aussi sociales, historiques et culturelles etc.), on est d’accord sur le fait qu’il y a une situation intenable, qui ne peut plus durer.
Mais n’est-ce pas un peu tard ?
Laurent.
- - -
« Celui qui fait preuve de miséricorde envers le cruel se conduira bientôt avec cruauté avec le miséricordieux ». Tirée du Talmud, cette sentence, citée par Zemmour dans son – tristement réaliste – roman Petit Frère, est d’une implacable actualité.
S’il est de notoriété publique que les plus pauvres sont les premières victimes de la délinquance, cela n’empêche pas que les votants du Front National soient fustigés et méprisés.
Voyons ! il ne faut pas manipuler la peur des gens… votez PS ou UMP et patientez; 20 ans de peur quotidienne, ce n’est rien. Ce ne sont que des causes sociales, un plan banlieue fera bientôt ses preuves, il ne faut pas s’inquiéter !
Quant aux pauvres qui ne sont pas délinquants, ils ne méritent aucune attention.
Sylvain.
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Souvenons-nous : il y a quelque temps le journaliste Eric Zemmour était la cible de la vindicte des hérauts de l’antiracisme (voir à ce sujet notre précédent article : Du réflexe pavlovien illustré par l'affaire Zemmour), qui nous ont martelé qu’affirmer que la plupart des délinquants « sont noirs et arabes » est hautement répréhensible, car raciste. L’antiracisme, cause de rechange après la chute du communisme pour intellectuels en manque de supplément d’âme (citons au passage Alain Finkielkraut « L’antiracisme est le communisme du XXIème siècle »), est fondamentalement nocif, dans la mesure où il tend à nier de graves problèmes sociaux, sous prétexte de ne « discriminer » personne. Or, ce n’est pas en ignorant des problèmes qu’on les règle, bien au contraire : cela tend parfois à les aggraver.
Cette semaine à Tremblay-en-France, en Seine Saint-Denis, deux autobus ont été pris d’assaut par des délinquants. Ce ne sont pas les premiers, ni les derniers. Pourtant, si l’on écoute les discours pontifiants de nos amis antiracistes, il est démagogique (et parfois raciste) de mettre l’accent sur l’insécurité qui règne en France. Mais cette insécurité existe, et elle empirera si on continue de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de se taire. « Et il ne faut pas surtout faire des objections avec les diverses pièces de son ignorance », dirait Stendhal ; une grande partie de ceux qui soutiennent le caractère artefactuel de la sur-déliquance en banlieue n’y connaissent rien, et se contentent parfois de projeter leurs fantasmes sur les cités. Les femmes y admirent les mauvais garçons bronzés et virils qui leurs semblent nettement plus attirants que les loques et les fiottes qui les entourent, alors que les hommes éprouvent une nostalgie de leur virilité perdue (ou volée !), chez ces jeunes résolument mâles, parfois jusqu’à la caricature, qui n’ont de cesse de rappeler aux bobos à quel point ils sont devenus des lopettes.
Il suffit cependant de s’adresser aux gens qui habitent, ou qui travaillent sur place, issus ou non de l’immigration, qui en ont marre de trembler lorsqu’ils rentrent un peu tard, et que des délinquants donnent une mauvaise image des immigrés qui souhaitent s’assimiler, pour comprendre que la réalité est toute autre, et qu’il faut prendre le problèmes à bras le corps, afin de les régler. Mais réjouissons-nous ; l’affaire Zemmour, et les fréquents événements de Seine Saint-Denis ont permis de fragiliser le masque d’argile de l’antiracisme ; à gauche comme à droite, on ne peut plus ignorer les faits, et si on se bat toujours sur les causes de cette délinquance en banlieue (qui a mon avis, sont loin d’être uniquement économique, mais aussi sociales, historiques et culturelles etc.), on est d’accord sur le fait qu’il y a une situation intenable, qui ne peut plus durer.
Mais n’est-ce pas un peu tard ?
Laurent.
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« Celui qui fait preuve de miséricorde envers le cruel se conduira bientôt avec cruauté avec le miséricordieux ». Tirée du Talmud, cette sentence, citée par Zemmour dans son – tristement réaliste – roman Petit Frère, est d’une implacable actualité.
S’il est de notoriété publique que les plus pauvres sont les premières victimes de la délinquance, cela n’empêche pas que les votants du Front National soient fustigés et méprisés.
Voyons ! il ne faut pas manipuler la peur des gens… votez PS ou UMP et patientez; 20 ans de peur quotidienne, ce n’est rien. Ce ne sont que des causes sociales, un plan banlieue fera bientôt ses preuves, il ne faut pas s’inquiéter !
Quant aux pauvres qui ne sont pas délinquants, ils ne méritent aucune attention.
Sylvain.
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2 commentaires:
Laurent
Il est consternant de voir avec quel pessimisme tu conclus ton article.
Il faut certes être septique mais non blasé. Aller de l'avant avec les forces que l'on a. Car ta note finale a un goût âpre, qui nous met dans la situation du cycliste qui attend de ce tapé le mur.
Il y a de nombreuses personnes qui gardent le cap. Et des minorités violentes il y en eut de tout temps.
Maitenant ton constat de nombreuses personnes le prévoyaient il y a 40 ans...
Bien à vous
Tu as raison, mais je suppose que tu le sais : la droite, les conservateurs, les réactionnaires sont pessimistes, c'est un peu une seconde nature; surtout quand on voit notre époque actuelle.
Il faut aussi distinguer pessimisme et volonté d'agir : le blog est d'ailleurs une action politique en soi, car l'idée de Gramsci, sur la victoire politique par la culture, nous anime.
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