mardi 19 juillet 2011

Fermeture du blog

Chers lecteurs,

Vous avez peut-être suivi au fil du temps les articles de ce modeste blog qui avait pour objectif de remettre en question les idées préconçues propres à notre temps.

Malheureusement, le temps nous est de plus en plus limité et nous sommes contraints d'arrêter la mise en ligne de nouveaux articles.

Peut-être qu'un jour, qui sait ? nous reprendrons le blog, probablement sur une nouvelle plateforme.

Nous espérons que nos articles vous ont plu, vous ont interpellés ; qu'ils ne vous ont pas laissés indifférents.

Nous nous reverrons, pour sûr.

Merci de nous avoir suivis.

A bientôt.

Sylvain et Laurent.

PS : Nous laissons bien sûr le blog accessible. Voici un index qui vous permettra de retrouver l'ensemble des articles du blog (et des commentaires, généralement enrichissants, quoique parfois tendus). D'ailleurs, nous continuerons de répondre aux questions et commentaires. N'hésitez donc pas à continuer à intervenir.

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Article d'inauguration du blog

Nous démocrates, vous prions de ne pas voter, ni de parler

La collusion entre le mouvement gay et l'alliance libérale dans le champ médiatico-politique

Les verts : sous la plage, les pavés

Le dogme de la femme libérée

L'avortement : de l'irresponsabilité grandissante

Vive la démocratie... Vive la Suisse !


Pourquoi veulent-ils tuer l'école ? Histoire de la (vraie) fin du monde

La mort d'un homme ; la fin d'un clivage : hommage à la Nation !

Les appas du mâle

Soljenitsyne, un visionnaire de la déshumanisation de l'occident

De l’appauvrissement de la langue à la fin de la pensée

Du réflexe pavlovien illustré par l'affaire Zemmour : la Nation victime.

Tremblez en France

De l'excuse de la pauvreté et du vivre-ensemble : le "Neuf-trois" comme révélateur des escroqueries idéologiques

De la mort de Dieu à la censure

Où est la subversion ? La vogue révélatrice de l'anarchisme

Le sport, c'est la guerre

Sarkozy : Trahir plus pour gagner plus ?

Hommage au général Bigeard (1916-2010)

Carton rouge

Déjà un an (article anniversaire)

De l'usage des statistiques ethniques

La révolution revue par les lycéens

De la renaissance du "Pénix" à l'effritement du Menhir

La repentance ou la destruction de la cohésion nationale


La Cour de justice de l'Union Européenne : un instrument au service de la commission européenne

L'armée et les lobbies gays : la fin de la loi "don't ask, don't tell"


François Mitterrand : un curieux destin


De Gaulle : Espérer contre tout

Zemmour, l'Islam et la France

Le Parti socialiste : une fausse alternative

L'antiracisme contre la France
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dimanche 29 mai 2011

L'antiracisme contre la France.

L'affaire DSK a éclipsé une autre affaire dont les conséquences semblent peut-être moindres, mais qui pourtant, aura de pesantes et profondes répercussions. Il ne faut pas se méprendre sur les conclusions du ministère, car l'affaire dite des quotas qui a secoué le football français ces derniers temps est encore une fois un coup terrible porté à la cohésion nationale.

Quel triste spectacle auquel nous avons assisté ! Un entraîneur contraint à l'excuse, songeant à démissionner sous la pression médiatique, alors qu'il est plus qu'évident qu'il n'a jamais été raciste ; un ridicule procès, qui pourrait faire rire le monde entier, d'un prétendu racisme des dirigeants de la fédération ; en un mot, une France rongée par la division et la haine de soi, un climat délétère instauré entre les français, encore une fois, au nom de l'antiracisme

Que recherche en effet Mediapart ? La question qui s'était posée à la fédération concernait la limitation des joueurs ayant la bi-nationalité en raison de leur propension à choisir l'équipe de leur pays d'origine. La question n'était-elle pas légitime ? La France a-t-elle vocation, outre à recueillir la misère du monde, à former l'ensemble des footballeurs du monde, appelés à jouer un jour ou l'autre contre l'équipe de France, alors que la plupart des français souffrent de la misère actuelle ?
De surcroît, la conclusion de Mediapart se résume en quelque sorte à : « les blancs veulent qu'il y ait plus de blancs, et veulent moins de noirs, car ces premiers n'apprécient guère ces derniers ». Concrètement, Mediapart a racialisé une question qui n'avait aucune dimension raciale. Mais cela n'est plus vraiment étonnant, car l'on avait compris depuis fort longtemps que l'antiracisme s'obstine à monter les français les uns contre les autres, quand Jean Baudrillard expliquait dans une fameuse formule : « SOS-Racisme. SOS-baleines. Ambiguïté : dans un cas, c’est pour dénoncer le racisme, dans l’autre, c’est pour sauver les baleines. Et si dans le premier cas, c’était aussi un appel subliminal à sauver le racisme, et donc l’enjeu de la lutte anti-raciste comme dernier vestige des passions politiques, et donc une espèce virtuellement condamnée. »

Thuram, paré de ses lunettes d'intellectuel, nous a doctement expliqué qu'il était tout à fait normal que des joueurs ayant la double nationalité pouvaient avoir le choix entre deux équipes, puisque les meilleurs choisissaient naturellement la France, et les moins bons, ne pouvant aspirer à la sélection française, se rabattaient sur leur pays d'origine. Il a assurément raison, mais c'est bien là le problème. Le choix se fait en fonction des seuls intérêts matériels ; le cœur n'a pas sa part, l'amour de la patrie est balancé aux oubliettes. Et d'ailleurs, cela concerne non seulement la France, mais également le pays d'origine, Kémi Séba ayant récemment fait remarquer sa répugnance pour les joueurs d'origine africaine qui choisissaient la sélection de leur pays d'origine uniquement parce qu'ils n'ont pu accéder à l'équipe de France. On ne peut s'empêcher de mentionner en ce sens Benzema qui osa affirmer à la radio, que l'Algérie c'est le cœur, et la France, c'est le « sportif ». 


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Triste sort du petit français, fervent supporter de l'équipe nationale par sincère patriotisme, méprisé par des élites mondialisées qui ne voient en la France qu'un misérable bout de terre trop étroit.

Sylvain.

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dimanche 20 mars 2011

Le Parti socialiste : une fausse alternative.

On nous explique que l'alternance, c'est la démocratie ; que voter socialiste, c'est s'opposer à la politique de Sarkozy. Faut-il en rire ou en pleurer ?

En rire : lorsque DSK est présenté comme une véritable alternative à Sarkozy, on peut légitimement s'esclaffer d'une telle bouffonnerie. Au moins autant mondialiste, atlantiste et libéral que notre actuel président, DSK est l'archétype même de ces « élites mondialisées » (Chevènement) tant éloignées des préoccupations populaires.
En pleurer : les cabris détricotent notre souveraineté, pourtant bâtie avec tant de patience contre vents et marées par nos rois, nos grands chefs d'État et nos grands hommes. Les funestes assauts des cabris attentent à notre État, notre démocratie, et notre patrie. Cela n'a rien de réjouissant.

Le PS a beau se parer de ses plus beaux atours (droits de l'Homme, fraternité ségolénisante et autres tartufferies), il n'en est rien : ce n'est que de la « boue dans un bas de soie ». Car en effet, c'est ce même parti qui a voté le Traité de Maastricht et qui dénonce les effets de l'ultra-libéralisme ; ce même parti qui s'attriste du sort des ouvriers français et qui stimule la concurrence mondiale entre les travailleurs par le biais de l'immigration, toujours justifiée par les droits de l'Homme ; ce même parti qui prétend défendre le peuple et qui voit du fascisme là où il y a un appel à la protection des démunis face à la mondialisation dévastatrice. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » disait Bossuet.
A ce titre, la question européenne est particulièrement éloquente, car le Parti socialiste et l'UMP, sans compter le Modem, les Verts et consorts, appartiennent sans exceptions à la même espèce animale : celle des cabris. Comme le Général de Gaulle disait, ils n'ont qu'un seul mot à la bouche : « L'Europe, l'Europe, l'Europe ! ».
En outre, au-delà de la connivence politique sur la question européenne qui est déjà fortement déterminante, le parti d'Aubry a d'autres inepties à son arc. Alors qu'il dénonce la prétendue « politique sécuritaire » de Sarkozy, il feint d'ignorer que c'est sous la présidence du même Sarkozy que fut votée la fin de la double peine, que des réductions drastiques des effectifs de police furent décidées, que la loi pénitentiaire fut modifiée afin de dispenser d'incarcération la petite criminalité.

La liste pourrait ainsi s'éterniser. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'entre collusions idéologiques déterminantes (Union Européenne), contradictions (acceptation des causes tout en rejetant les effets) et stupidités (dénonciation de la politique sécuritaire), le PS n'a aucune crédibilité, aucune identité. Fervent critique de la politique de Sarkozy, il en accepte pourtant les fondements. Il n'y a là aucune véritable alternance. Ce n'est que théâtre, communication et tartufferies.

Sylvain.

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dimanche 27 février 2011

Zemmour, l'Islam et la France

La condamnation scandaleuse d’Eric Zemmour qui s’apparente à de la censure, et son maintien simultané dans les médias (France 2, Rtl, itv) a de quoi laisser perplexe; pourquoi ne pas liquider un individu qui critique et nuit objectivement à la doctrine dominante ?

C’est parce que malgré lui, Zemmour est un rouage du système qu’il tente sincèrement d’enrayer : Zemmour est honni et fustigé pour ses constats, mais toléré, voire encouragé dans les conclusions qu’il en tire. Il suffit de parcourir brièvement les articles de ce blog pour avoir une idée assez générale des points de vue que Sylvain et moi partageons avec Eric Zemmour, raison pour laquelle je ne m’étendrai guère sur le sujet; le féminisme, l’économie mondialisée, l’Europe ou la pensée unique de façon générale sont des thèmes que nous avons maint fois évoqués et décortiqués. Il sera davantage question ici, des raisons pour lesquelles - à mon sens - Eric Zemmour n’a toujours pas disparu de la sphère médiatique.

J’ai expliqué ici (cf article) qu’à mon sens, Zemmour, véritable Goldstein du XXIème siècle, était présenté comme le spectre d’une menace réactionnaire et extrémiste, comme l’homme à abattre pour les hérauts de la pensée unique, ce qui lui donnait une utilité objective : faire grimper l’audience et indigner les imbéciles pour les inciter à endiguer la menace fasciste par le vote UMPS-Vert et Cie. C’était à mon sens la seule raison pour laquelle les médias l’employaient toujours.

Je pense être passé à côté d’une partie fondamentale de l’explication du phénomène, qui tient à la position du journalisme sur la « place de l’Islam » en France. Ses prises de positions parfois peu claires, qui donnent l’impression d’accréditer la thèse du choc des civilisations, sont probablement la raison majeure pour laquelle les médias ne lui sont pas vraiment hostiles. Il faut dire que si Eric Zemmour s’inquiète à raison des problèmes évidents que peuvent poser les problèmes de l’assimilation des musulmans en France, il est peu probable qu’il croit comme certains à une identité musulmane unitaire revancharde et conquérante qu'il faudrait réprimer dans le sang, se développant consciemment contre la France et son identité, ou qu’il s’indigne, comme les socialistes et consorts de la défiance des musulmans à l’égard des droits de l’homme et de l’émancipation de la femme. La classe politique dominante tend donc à instrumentaliser la pensée d’Eric Zemmour et à la réduire à ce qu’elle voudrait qu’elle soit; une pensée justifiant une levée de boucliers contre un problème réel (l’islam et sa place en France) mais exagéré (pour cacher les autres : l’immigration massive, le mondialisme économique etc.), pensée bien plus complexe qu’on voudrait ne nous le faire croire, puisque loin d’appeler à un nouveau Poitiers (comme Oskar Freysinger, au demeurant), Eric Zemmour exprime très clairement (mais peut être pas assez souvent) qu’il est partisan d’une assimilation des musulmans, et non d’une nouvelle Reconquista. A l’instar de Soral, Eric Zemmour a clairement identifié le véritable ennemi du patriote français ; le capitalisme mondialisé. Pour lutter contre celui-ci, il lui semble fondamental de cimenter l’identité nationale… En assimilant les musulmans !

Laurent.

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Zemmour est un homme de lettres ; il est terriblement moins bon à la télévision. Il le sait, mais il n'empêche, les conséquences sont là : nombreux de ses thuriféraires appellent à la Reconquista, à la guerre civile, au bain de sang.
Pourtant, ces dégénérés, qui au passage ne savent généralement même pas s'exprimer dans leur propre langue, n'ont rien compris : quand Zemmour prône l'assimilation, ils parlent de « casser du bougnoule », discréditant les patriotes intelligents qui rappellent toujours que l'immigré n'est pas la cible, mais l'immigration. Cela n'empêche pas au demeurant qu'il y ait des immigrés délinquants, au contraire, puisque l'immigration, de toute nature, engendre le déracinement et, de fait, la violence. Et cela n'empêche pas qu'à leur égard, la tolérance zéro soit de mise.

Aussi comprend-on l'utilisation faite par les médias de Zemmour ainsi que l'illustre l'article de Laurent. En effet, le vrai ennemi du patriote est ailleurs : « l'immigration (...) est une conséquence avant d'être une cause : elle constitue un problème parce que, face à des immigrés qui ont souvent su conserver leurs traditions, les Occidentaux ont déjà choisi de renoncer aux leurs » explique avec brio Alain de Benoist. Mais les médias, eux, sont toujours prompts à jouer le jeu du choc des civilisations : promouvant les arabes qui « niquent la France » (Sniper) au nom de l'antiracisme afin de mieux les opposer au petit français fier de son pays, ils ont aussi compris que Zemmour, dénonçant légitimement le ras-le-bol populaire, pouvait être mal interprété dans un contexte de haine qu'ils ont créé de toute pièce.

La simplification télévisuelle fait son œuvre. À nous de promouvoir la vraie pensée Zemourienne et de dénoncer les funestes malformations des promoteurs du Grand Soir racial.

Sylvain.

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dimanche 23 janvier 2011

De Gaulle : espérer contre tout.

En tant que patriote et souverainiste, ne vous a-t-on jamais asséné, en plein débat : « mais de toute façon, ta France, elle est finie. L'Union Européenne, la mondialisation, c'est l'avenir. Que tu le veuilles ou non » ?

Face à cet argument, pris de court, vous avez quelque peu tergiversé ; reprenant vos esprits, vous avez finalement expliqué que ce n'est pas exact, que le rouleau compresseur a forcément des points faibles. Et votre interlocuteur, ne vous écoutant plus, de marteler avec condescendance que votre espoir est vain, presque stupide. Fin de la discussion.
Peu après, vous entendez cette assertion répétée, en substance, sur toutes les ondes ; vous passez outre, car après tout, vous accordez peu d'importance aux Bernard-Henri Lévy, Daniel Cohn-Bendit et comparses. Puis un jour, Régis Debray, penseur de qualité s'il en est, vous explique que la France est « sortie de l'Histoire ». Que certes, la sortie fut belle, grâce au Général de Gaulle ; mais que la France, c'est fini. Fin de l'Histoire.

C'est le coup de massue. Vous ne vous y attendiez pas. Comment ? Même Debray, celui qui a soutenu Jean-Pierre Chevènement en 2002 ? Vous vous frottez les yeux : non, vous ne vous êtes pas trompé ! Certes, vous n'étiez pas toujours d'accord avec lui, encore moins avec sa « famille de pensée », mais pourtant, n'a-t-il pas récemment rédigé un remarquable éloge des frontières ? Vous ne comprenez plus.
Finalement, on se dit que peut-être notre camarade avait raison... tout ceci est inutile... « Le démon de mon cœur s'appelle ''à quoi bon ?'' » disait Bernanos. On se le rappelle, mais on est touché... la flamme se meurt, elle n'émet plus qu'une faible lueur dans notre cœur assombri. Oubliant les mises en garde de l'écrivain, vous soupirez : « à quoi bon... ».


Réveillez-vous ! Rappelez-vous l'appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle : « quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ». Le gaulliste que vous êtes ne doit jamais se résoudre à la fatalité, fût-elle justifée par ce qu'on qualifie de « réalisme ». La faiblesse passagère ne doit en aucun cas devenir une seconde nature.
N'oubliez jamais la leçon du Général : « Espérer contre tout » ! C'est ce que nous rappelle P.-M. Coûteaux dans son dernier ouvrage qui est une lettre ouverte à Régis Debray. C'est surtout un formidable plaidoyer pour la Résistance, et l'auteur nous rappelle toute la philosophie gaulienne qui inspira le geste du Général quand celui-ci ne consentit pas à l'armistice de 1940.
Coûteaux dénonce ce « dégoût [qui] a gagné presque tout le monde, sur tous les bancs : depuis les miens, qui plongent souvent dans la délectation morose ''on se bat encore, mais ne nous le cachons pas : c'est fini'' ». Il décrie tous les « intellectuels fuyards » du 20ème siècle qui rallièrent respectivement l'empire allemand, stalinien, chinois et finalement américain ; et qui épousèrent « une grande cause, pourvu que ce ne soit pas celle de [leur] peuple » (de Drieu la Rochelle à Sartre).
Au contraire, le Général de Gaulle, c'est d'abord l'homme qui ne se rendit pas. Quoi qu'il arrive. Peu importe la situation, la « réalité ». Justement, cette prétendue réalité (que ce soit « la France est sortie de l'Histoire » de Debray, ou le plus trivial « ta France elle est finie ») qui justifierait tous les abandons est en fait un prétexte bien commode pour justifier la lâcheté, car comme l'explique Bernanos (cité par Coûteaux) : « les réalistes, se flattent de se conformer aux événements et aux hommes. Mais qui se conforme aveuglément à ce qui est n'est rien, car ce qui est n'est déjà plus. L'honneur de l'Homme, c'est de se garder libre vis-à-vis de ce qui est, afin de pouvoir conformer son âme à ce qui doit être, à ce qui sera ». Ainsi, le fatalisme, disait le Général, n'est que le « paravent de la passivité et du déshonneur » ; le même qui justifia l'armistice de 1940.

Aujourd'hui, le combat continue. Les forces qui tentent d'abattre la souveraineté, qui est « d'abord une conscience fière de soi-même », paraissent parfois imbattables. Il est en effet vrai que la lutte n'est et ne sera pas aisée ; que les rapports de force ne sont pas équilibrés ; que les motifs d'espérance manquent parfois à l'appel. Mais la France connut pire : en 1420, après la signature du Traité de Troyes qui faisait comme successeur à Charles VI le roi d'Angleterre Henri V, ou tout simplement en 1940, quand l'armée allemande écrasait l'armée française. Et pourtant, jamais l'on a songé à dire que l'armistice de 1940 fut une bonne chose.

Ainsi, face à « l'armistice de Maastricht » et celui de Lisbonne ; face de manière générale à la trahison des élites mondialisées, le tout est de ne pas céder. Cependant, cela ne veut pas dire que ce sera un long fleuve tranquille : « L'espérance est toujours un risque à courir, et même le risque des risques. L'espérance n'est pas une complaisance envers soi-même, c'est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme » (Bernanos, cité par Coûteaux).

L'ouvrage de Coûteaux, « De Gaulle : espérer contre tout », est à lire, car il nous rappelle que le défi qui nous attend n'est pas simplement politique, il est aussi moral.

Sylvain

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dimanche 9 janvier 2011

François Mitterrand : un curieux destin.

Curieux destin que celui du florentin !

Qui eût pu croire que François Mitterrand, issu d’une famille bourgeoise de province, proche de l’Action française, des Croix de feu, des cagoulards et vaguement maréchaliste deviendrait un président dit socialiste ? Mitterrand fut avant tout un opportuniste génial et une girouette politique de premier plan… Après la seconde guerre mondiale, le vichyso-résistant qu’il était fut superficiellement gaulliste avant de se lancer à la conquête de la gauche. Se voulant à présent homme de gauche et humaniste, l’affaire d’Algérie lui permit d’affiner son image en s’indignant des exactions qui y furent commises par l’armée française. Il se refusa ensuite à accorder sa confiance au général de Gaulle, et devint l’un des plus farouche opposants au dernier héros de l’histoire de France. Son essai, le coup d’Etat permanent le rendit incontournable et son succès, couplé à son indubitable talent oratoire contribuèrent assez largement au résultat impressionnant qu’il obtint aux présidentielles, fragilisant un de Gaulle effaré d’être mis en ballotage. A la tête d’un Parti Socialiste né en 1971, le florentin énonça bientôt ses 110 propositions pour la France, qui devaient lui permettre d’être élu président de la République.

Peu avare de promesses sociales, habile séducteur des masses trahies par la rupture du pacte du CNR, Mitterrand multiplia les mesures symboliques mais inutiles (Abolition de la peine de mort alors qu’elle avait quasiment disparu en pratique) et délétères (loi Gayssot, traité de Maastricht) et se révéla être, à défaut d’un socialiste, un social-traître dont la politique menée suscita une immense vague de déception chez ses électeurs. Mais ne lui en voulons pas trop, et réjouissons-nous plutôt : l’ensemble de son parcours souligne l’évidente collusion que nous avons déjà souligné ici entre la droite et la gauche libérale, marchant main dans la main pour soumettre la France au capitalisme mondialisé. Car ne l’oublions pas, si l’on doit imputer à Valéry Giscard d’Estaing la loi de 1973 interdisant à l’avenir à l’Etat de se prêter de l’argent à taux quasi-nul afin de financer les dépenses publiques et donc l’obligation d’emprunter de l’argent à des taux usuriers sur les marchés financier (et donc l‘abdication de l‘Etat de son rôle providentiel), c’est sous l’Egide de François Mitterrand que fut signé le traité de Maastricht, aliénation scandaleuse de la souveraineté française.

Et la souveraineté française, pour le général de Gaulle, était la condition sine qua non d’une politique sociale.

Reposez en paix, M. le président de la République.

Laurent.

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